Avec les Jeux olympiques de 2024 en ligne de mire, la 5G va être expérimentée au Vélodrome national pour la retransmission des événements sportifs. Lundi 7 octobre, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) et le gouvernement ont en effet rendu publique la liste des 11 premiers projets français retenus, dont celui de SQY, pour tester la 5G, la prochaine génération de réseau mobile qui promet des débits internet bien plus rapides. Plus précisément, les projets sélectionnés sont autorisés à utiliser la 5G dans la bande de fréquences 26 GHz, aussi appelée bande de fréquences « millimétriques », celle proposant le plus haut débit mais souffrant d’une très faible pénétration des bâtiments et d’une mauvaise portée.

« Ces autorisations leur permettent d’utiliser d’importantes largeurs de bandes de fréquences, pour une durée pouvant aller jusqu’à trois ans. Les acteurs dont les projets ont été retenus devront disposer d’un réseau expérimental 5G opérationnel d’ici [au] 1er janvier 2021 au plus tard, et le mettre à disposition d’acteurs tiers qui pourront y mener des expérimentations 5G », indique l’Arcep dans un communiqué.

L’objectif affiché par l’Arcep avec la création de plateformes d’expérimentation est « de favoriser l’appropriation par l’ensemble des acteurs des possibilités offertes par cette bande de fréquences, et d’identifier les nouveaux usages de la 5G », qui n’en est encore qu’à ses tout débuts en France. Surtout pour les bandes de fréquences « millimétriques », qui n’ont « jusqu’à présent jamais été utilisées pour des réseaux mobiles », précise le régulateur des télécoms.

Saint-Quentin-en-Yvelines souhaite ainsi « créer une plateforme ouverte d’expérimentation 5G pour son Vélodrome national afin de répondre aux enjeux de ce futur site olympique », précise le communiqué de l’Arcep. L’agglomération a pour cela soumis une candidature en partenariat avec les entreprises Nokia, Qualcomm, Airbus ainsi que France Télévisions. « Les cas d’usages iront de restitutions sportives augmentées des compétitions, à celles liées aux évolutions des équipements audio et vidéo fixes et mobiles, ou par exemple à l’adaptation de l’IA (intelligence artificielle) dans les médias sportifs », détaille l’Arcep.

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