Un troisième maire en cinq ans. Dimanche 12 mai, le conseil municipal a élu François Morton (DVG) comme nouveau maire de Guyancourt. Ce dernier prend les rênes de la commune pour un court mandat, suite à la démission en avril de Marie-Christine Letarnec (DVG) pour raisons de santé (voir notre édition du 16 avril). Cette dernière avait elle-même pris la tête de la mairie après à la démission de François Deligné (PS) en 2016.

Depuis le scrutin municipal de 2014, François Morton est donc le troisième membre de la liste « Guyancourt pour tous » à revêtir l’écharpe de maire. Jusque-là 1er adjoint, il a annoncé vouloir achever le programme pour lequel la majorité dont il fait partie a été élue en 2014. Et alors que les prochaines élections municipales sont dans moins d’un an, François Morton confirme qu’il prendra part à la campagne.

Ce dimanche 12 mai en fin de matinée, la salle du conseil municipal était pleine pour la désignation du nouveau maire et de ses adjoints. Sans surprise, le seul candidat, François Morton, qui assurait l’intérim depuis la démission de Marie-Christine Letarnec, a été élu à l’unanimité. « Guyancourt change de maire, mais l’équipe élue en mars 2014 va poursuivre l’action engagée », déclare avec « beaucoup d’émotion » le premier magistrat juste après son élection, saluant « le travail » de sa prédécesseure et lui souhaitant un « prompt rétablissement ».

« Nous avons encore un projet à achever, insiste François Morton face à la presse, à l’issue du conseil municipal. Il est presque terminé, mais il reste quelques projets structurants comme le mail des Saules, la place du Marché dont les travaux vont débuter en septembre, la salle d’arts martiaux en novembre. Ce sont des engagements de campagne, donc il n’est pas question de ne pas arriver à clore notre programme. »

Le nouveau maire n’a en effet que quelques mois pour le boucler puisque les prochaines élections municipales, présentes sur de nombreuses lèvres, ne sont plus que dans 11 mois. Si François Morton assure que « la campagne n’a pas commencé », il prévient cependant déjà qu’il sera « présent » pour la prochaine échéance municipale. « J’aurais une part active dans la campagne, dans le futur projet de ville », indique-t-il, sans préciser s’il sera ou non candidat.

Malgré une élection à l’unanimité, les conseillers municipaux d’opposition, Jean-Loup Carriat et Annick Cavelan, n’ont pas pris part au vote. Pour expliquer sa décision, Jean-Loup Carriat dénonce un « scénario inscrit dans les gênes de la majorité » : « Ce scénario repose sur une passation de pouvoir entre amis, ceci en cours de mandat. » L’élu d’opposition a également fait mention d’un article de L’Écho républicain paru début mars, qui selon lui « pose question », où il a lu que Marie-Christine Letarnec et son mari, « il y a deux ans, […] ont filé au vert dans le canton de la Ferté-Vidame (Eure-et-Loir) ».

Un propos que François Morton n’a pas souhaité commenter. « Tout le monde est au courant des raisons de la démission de Marie-Christine Letarnec (raisons de santé, Ndlr) et il est hors de question que j’y revienne », tranche-t-il.

Olivier Pareja (écologiste), élu de la majorité, a quant à lui voté blanc. « En tant qu’écologistes, nous avons exprimé à plusieurs reprises le souhait que le programme de la majorité soit mis en œuvre avec plus de collaboration avec les citoyens et les citoyennes, complété de mesures pour protéger la planète et surtout ses habitants, a expliqué Olivier Pareja pour justifier son vote blanc. Pour le reste du mandat, nous continuerons à soutenir le projet de ville lorsqu’il est pertinent, et aussi à signaler ses insuffisances et proposer des alternatives. »

À noter que Marie-Christine Letarnec a quitté son poste de maire mais n’a démissionné ni du conseil municipal, ni du conseil communautaire. François Morton ne siégera donc pas à l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.