Le projet de reconstruction de la piscine de Maurepas va bientôt entrer dans une nouvelle phase. La démolition de la structure actuelle, fermée depuis 2015 pour raisons de sécurité, doit démarrer très prochainement. Le projet définitif du nouveau centre aquatique doit être arrêté à l’automne prochain et son ouverture est toujours prévue pour l’été 2021. Sur le volet juridique de l’affaire, un nouveau recours déposé par l’opposition, fermement opposée au projet de la majorité, a été rejeté par le tribunal administratif de Versailles il y a deux semaines.

C’est peu dire si les habitants, comme les associations et les enseignants, de Maurepas et des alentours, attendent de pouvoir à nouveau profiter d’une piscine. Après avoir fermé, l’actuel centre aquatique, la commune a opté pour la reconstruction d’un équipement neuf à la place de l’ancien, et est pour cela associée à Élancourt (Coignières y était également partie prenante mais s’est retirée du projet, Ndlr). La gestion du futur établissement sera confiée à un concessionnaire privé pour 25 ans. Un point qui fait justement grincer l’opposition.

Quoi qu’il en soit, après des consultations, des réunions publiques, des manifestations d’opposants et des recours en justice, le projet des majorités de Maurepas et d’Élancourt suit son chemin. La « déconstruction » de l’actuelle piscine, construite dans les années 70, « va commencer dans les jours qui viennent, d’ici le mois de mai », nous indique Grégory Garestier (LR), maire de Maurepas, joint par téléphone à la mi-avril.

« La volonté, étant donné qu’il y a de l’amiante et du plomb dans la structure, est qu’on puisse laisser un site propre au concessionnaire qui va reconstruire l’équipement », poursuit l’élu, précisant que le coût de la déconstruction est de 157 000 euros. La démolition est prévue pour durer « jusqu’au mois de septembre », prévoit-il. Viendra ensuite la sélection du concessionnaire à l’automne. « On est toujours dans la phase d’appel d’offres, on va rentrer dans la phase de négociations, indique Grégory Garestier. Le projet définitif sera déterminé à l’automne, on aura les esquisses du futur bâtiment, les aménagements intérieur et extérieur… on aura le projet. »

L’objectif d’ouvrir le centre aquatique pour l’été 2021 reste quant à lui inchangé, avec un début de construction prévu « au début de l’année 2020 », confirme le maire de Maurepas. « On est dans les temps, aujourd’hui tout se passe pour le mieux sauf l’opposition qui est dans un acharnement juridique », tranche-t-il. En utilisant le mot « acharnement », Grégory Garestier critique les huit recours déposés contre le projet de piscine, par des membres de l’opposition maurepasienne, au tribunal depuis plus d’un an.

Dans un communiqué diffusé le 15 avril, la majorité se satisfait que les « anti-piscine » aient été « déboutés et condamnés » par le tribunal administratif de Versailles dans « le huitième recours déposé par monsieur Chappat (SE) », conseiller municipal d’opposition du groupe En avant Maurepas. D’après le communiqué, le tribunal a jugé en procédure d’urgence la demande de suspension de l’acte d’engagement avec l’entreprise chargée de la démolition du centre aquatique.

« Le juge a rejeté la requête et a condamné monsieur Chappat, monsieur Wane, madame Bary, madame Fayolle, monsieur Beliaeff, monsieur Guillot (tous élus d’opposition, Ndlr) à verser à la commune de Maurepas la somme de 800 euros […] », assure le communiqué, qui estime que « le seul but est de faire peur de façon à bloquer la reconstruction du centre aquatique ». Contacté la semaine dernière sur ce sujet, Michel Chappat réfute tout acharnement : « C’est une volonté que les choses soient faites correctement. » Il avance par ailleurs que le juge a rejeté la dernière requête de l’opposition « pour des raisons de procédures » et non sur le fond.

Michel Chappat reproche à Grégory Garestier d’avoir « refusé la communication de tous documents » à l’opposition concernant l’opération de démolition. Il estime donc que « le seul moyen d’empêcher » ce qu’il appelle une « folie des grandeurs » était « de déferrer toutes les décisions au tribunal administratif ». L’élu d’opposition s’affiche depuis le début en faveur d’une réhabilitation de la piscine existante, moins chère selon lui, et estime qu’il « n’y a aucune urgence à démonter la piscine : on peut attendre le résultat de la concession ».

Michel Chappat assure par ailleurs que « cinq requêtes au fond » sont toujours en cours au tribunal et compte poursuivre le combat contre le projet de démolition-reconstruction de la piscine. « Ce n’est pas terminé, prévient-il, sans donner plus de détails. Si on ne nous donne pas les informations, il y aura de nouvelles requêtes. L’affaire est suffisamment grave pour qu’on ne s’arrête pas là. »

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