Après le square de Beaufortin en 2017 et celui de Rohan en 2018, au tour du square de Ré d’être remis à neuf. Une réunion publique sur le réaménagement de cet espace situé dans le quartier de la Malmedonne se tenait le 11 février à l’hôtel de ville de Maurepas. « C’est le dernier square du mandat que nous allons rénover », a rappelé le maire LR de Maurepas, Grégory Garestier, au sujet d’un projet dont les travaux doivent débuter cet été.

Le réaménagement de ce square de 3 400 m² situé en cœur de ville doit répondre à différents objectifs : « se coller à l’existant, le mettre en valeur, et faire un square dédié à la nature pour tous, un lieu de quiétude et de repos, avec des points de rencontres intergénérationnels », a notamment exposé Philippe Veron, responsable des espaces extérieurs de Maurepas.

Et d’ajouter qu’il faut « préserver et améliorer la vie du quartier, créer des cheminements piétonniers, des espaces verts, des refuges de biodiversité, des lieux de ressourcement rappelant les senteurs et sonorités des écosystèmes, une source d’ombrage et des îlots de fraîcheur […], et s’inspirer de la topographie intéressante du site actuel avec ses mouvements de terrains qui ondulent ».

« On s’est appuyé sur l’existant, on a un square au caractère urbain et en même temps très paysager, abonde Fanny Rocher, paysagiste au sein de l’atelier Stipa, maître d’œuvre du projet. La volonté est vraiment de préserver son identité et de l’étendre pour renforcer ce caractère d’écrin végétal au milieu de la ville. »

Différentes zones seront aménagées. L’une sera dédiée aux jeux pour les enfants de 1 à 6 ans avec notamment un petit toboggan de 1 m 30. Une autre sera consacrée à la détente et proposera des tables avec jeux d’échecs et de dames. Une zone de jeux pour des enfants à partir de 3 ans, où l’on trouvera un parcours de billes, des tubophones, des disques basculants ou encore un panier de basket, sera aussi créée. Le nouveau parc sera également doté de carrés potagers et de nichoirs et hôtels à insectes.

Des arbres qui seront pour l’essentiel conservés. « On en supprime seulement trois pour une question de tracé, car ils se situent là où on fait des cheminements piétons », précise Fanny Rocher. 13 nouveaux arbres seront plantés. Autre nouveauté concernant les végétaux : la présence de massifs de plantes à thème, un îlot de plantes tinctoriales, et un autre de plantes odorantes. « Toutes les essences sous les arbres seront des plantes indigènes de sous-bois, fait également savoir la paysagiste. On aura 50 % de plantes indigènes pour favoriser la biodiversité. »

Au niveau du mobilier, on trouvera notamment des banquettes s’appuyant sur les mouvements de terrain existant, des bancs en béton mince, des supports vélo ou encore une boîte à livres. L’installation d’une caméra est également prévue à terme.

Parmi les principaux points d’interrogation des habitants sur le projet, l’exposition sonore du futur site. « C’est l’endroit le plus fréquenté de Maurepas, fait remarquer une riveraine en parlant d’une de rues longeant le square. Allez-vous essayer avec les buissons de couper le bruit ? » « La végétation ne sert à rien, ça a juste un effet visuel, mais les mouvements de terrain en relief constituent ce que l’on peut faire de mieux », lui a répondu Fanny Rocher. Elle ajoute, en réponse à un autre habitant, que l’aire de jeux sera « à 15 mètres » des clôtures.

Un autre Maurepasien est allé encore plus loin. « Pour avoir vécu dans ce quartier plus de dix ans, j’ai été surpris lorsque vous avez parlé de quiétude et de repos, a-t-il pointé du doigt. Quand il passe plusieurs dizaines de milliers de voitures sur l’axe Nord-Sud, que vous avez le bruit, la pollution, on est loin de tout ça. Venir mettre de jeunes gamins à l’endroit le plus bruyant et peut-être le plus pollué de la commune, à mon sens, ce n’est pas un bon plan. »

Pour le reste, la présentation a semblé convaincre les riverains. L’une s’est satisfaite du nombre de bancs prévus, l’autre de la mise en place d’une table de jeux d’échecs. « On est preneurs [du projet], M. le maire », a carrément lancé une autre à la fin de la réunion.

Le coût du projet s’élève à 295 000 euros avec une subvention « d’environ de 90 000 euros du conseil départemental, donc un reste à charge de 200 000 euros pour la commune », indique Grégory Garestier. Le marché doit être attribué en mai, les travaux seront lancés en juin et devraient se terminer à l’automne prochain.

Alexis Cimolino