Un ensemble de 26 logements verra le jour près du groupe scolaire des Coudrays – composé d’une école primaire et d’une maternelle-, dans le quartier du Bois joli, à Maurepas. Voilà le programme immobilier, prévu d’ici l’automne 2021, dont les grandes lignes ont été présentées le 29 novembre dernier au cours d’une réunion publique en présence notamment de la municipalité et du promoteur Capelli.
L’ensemble sortira de terre en lieu et place de l’ancienne micro-crèche, laquelle a été déplacée en centre-ville. Celle-ci se trouvait au rez-de-chaussée d’un immeuble qui sera démoli pour laisser place aux nouveaux logements. Cet édifice « des années 70 » était « très vétuste » et ses logements « abandonnés depuis dix ans », d’après Grégory Garestier, maire LR de Maurepas, avançant également des motifs sécuritaires pour justifier le déplacement de la micro-crèche.
« On a opéré une cession de charges foncières, on a été obligés de modifier le PLU qui ne permettait pas de construire du logement sur cette parcelle (qui appartient à la Ville, Ndlr), a rappelé le maire lors de la réunion. En juin 2017, j’avais déjà écrit un courrier pour vous dire qu’on allait déplacer la micro-crèche et construire du logement. A ce stade, personne ne savait ce qu’allait donner le projet puisque l’appel d’offres n’avait pas encore été lancé. » Une contextualisation des événements qui s’explique aussi par les critiques formulées par le groupe d’opposition Maurepas dynamique et solidaire, qui dénonçait notamment un « manque de concertation » sur le projet.
Un projet dont l’objectif est « d’offrir […] à des nouveaux habitants la possibilité de se loger et de faire du renouvellement urbain puisque dans le PLU, nous n’autorisons pas la construction sur des espaces agricoles ou naturels, on travaille sur l’existant », affirme Grégory Garestier, rappelant notamment les objectifs de sa commune en termes de logements tout en affichant la volonté de garder un équilibre et de construire « pas plus haut que ce qui existait déjà ».
En l’occurrence, un seul bâtiment de trois étages et 1 950 m² de surface de plancher. Les 26 logements se répartissent en quatre deux pièces, 13 trois pièces et neuf quatre pièces. Le prix moyen s’élèvera à 3 800 euros/m² habitable. « C’est une petite résidence conviviale, avec une entrée de parking souterrain, un seul niveau de parking et un cheminement piéton et paysager qui mènent au hall et laisse un accès sur la forêt », expose Hélène Sclafer, co-gérante du cabinet Gera, l’architecte du projet.
C’est le groupe Capelli qui a été choisi pour porter ce projet. « Ça n’était pas la meilleure offre financière mais la meilleure en matière d’environnement d’intégration dans le voisinage et de gestion des parkings », assure François Liet, adjoint à l’urbanisme et à l’immobilier, ajoutant que la société « a répondu complètement aux 14 critères HQE (Haute qualité environnementale, Ndlr) ».
Le projet est d’ailleurs « le premier qui va répondre sur Maurepas » à ces critères de certification, fait savoir Grégory Garestier. Une volonté illustrée également par la présence à la réunion de Sarah Tartarin, ingénieur environnement au sein du bureau d’études Géra’nium, mandaté par Capelli pour répondre à ces exigences. « Ces logements vont consommer 20 % de moins que les bâtiments tout neufs », assure-t-elle.
Le stationnement a également été un sujet plusieurs fois évoqué lors de la réunion. Le futur ensemble comportera 54 places de parking dont 19 en extérieur. La répartition en deux places par logement a été souhaitée par la municipalité, même si « certains logements » de moins de 65m² n’auront qu’une place, reconnaît Hélène Sclafer.
Parmi les autres inquiétudes des riverains, les nuisances générées par le futur chantier. Et pas seulement au niveau sonore. Lors de la réunion, une parent d’élève de l’école des Coudrays s’est interrogée sur les moyens de lutter contre l’éventuelle présence d’amiante qui se dégagerait du chantier. « Un diagnostic sera fait avant démolition, lui a assuré Frédéric Menon-Bertheux, directeur adjoint Île-de-France de Capelli. Si de l’amiante est présente, les démolitions se font sous confinement, et les bâtiments sont bâchés, donc il n’y a pas de possibilité de dispersion des fibres d’amiante. » Il prévient toutefois qu’ « on ne pourra pas confiner l’ensemble du chantier ».
L’habitante a aussi craint que les travaux ne génèrent des fissures sur les bâtiments alentours. Frédéric Menon-Bertheux lui a répondu que le lancement d’un « référé préventif » allait permettre « une expertise des bâtiments avant la démolition » mais a affirmé que « le risque de vibration est assez limité ».
Enfin, en réponse aux interrogations sur la capacité des écoles à accueillir les enfants nouvellement implantés sur le quartier, Grégory Garestier assure qu’une prospective a été effectuée « en fonction de ces nouvelles habitations et de la typologie » et que « le groupe scolaire des Coudrays pourrait accueillir largement en termes de nombre de places, ces enfants ». La première étape sera marquée par la démolition du bâtiment de l’ancienne micro-crèche, prévue à l’été 2020. Puis, le chantier durera 16 mois, pour une livraison des logements aux alentours d’octobre 2021.