Depuis la fin de la semaine dernière, les tout-petits et les professionnels de la petite enfance les encadrant ont déserté la crèche des Hauts Bouleaux, à Maurepas, située près du conservatoire, rue de la Beauce. À la rentrée des vacances d’hiver, le 1er mars, ils emménageront dans une nouvelle crèche, ailleurs dans la commune, allée de la Meuse. Appelée crèche de la Villeparc – d’une capacité de 78 berceaux, soit 18 de plus que l’ex-crèche -, elle s’étend sur 800 m², dans les locaux réhabilités d’une ancienne école maternelle, « qui n’accueillait plus beaucoup d’enfants », selon Hélène Clauzier (DVD), adjointe maurepasienne à la petite enfance et à la parentalité.

« On a fait un partenariat avec la Ville d’Élancourt : les élèves qui étaient dans cette école sont à Élancourt et il restait un lieu assez grand pour pouvoir y déplacer la crèche des Hauts Bouleaux, poursuit-elle. Donc ce n’est pas une création à proprement parler, mais une création de 18 places supplémentaires d’une crèche déjà existante sur un autre lieu. Le projet était de refaire des travaux dans cette école pour que ça devienne un établissement pour les plus petits. »

Un projet s’inscrivant plus généralement dans le projet GénérationS, comprenant la création d’une résidence service seniors à l’emplacement de la crèche des Hauts Bouleaux, qui sera donc démolie. Son déplacement à l’ex-école maternelle de la Villeparc permettra l’aménagement d’une crèche « plus moderne, plus adaptée aux enfants et aux professionnels », assure l’élue, estimant que l’ancienne crèche « était aux normes, mais elle n’était pas très agréable pour les enfants, il fallait sans arrêt y faire des travaux ».

Quatre espaces distincts, en fonction des âges

En plus de 18 places supplémentaires, la crèche de la Villeparc proposera quatre espaces distincts, énumérés dans le dernier journal municipal de Maurepas : « Bulle d’éveil » pour ses 18 plus jeunes occupants, « L’art de grandir », aussi destiné à 18 enfants mais un peu plus âgés, « Au fil des mots » pour 20 enfants en âge de marcher, et « Du jeu au je » pour les 2 à 3 ans s’apprêtant à entrer à l’école maternelle. Sans oublier l’espace Snoezelen, où seront généralement présents un seul adulte et enfant à la fois et où ce dernier « va bénéficier d’un temps privilégié de détente », dans une ambiance « calme et agréable », « propice à l’exploration sensorielle, avec notamment des jeux de lumière », peut-on lire sur le journal municipal.

Hélène Clauzier souligne également l’emplacement de la crèche, « un petit peu excentré[e] de la ville, ce qui est pas mal pour certains parents qui n’habitent pas en centre-ville ». Quant au stationnement, il devrait être facilité par la présence, à une centaine de mètres, d’un parking, boulevard du Rhin, agrandi de 26 places, portant sa capacité à 38 places. Une ou deux places en dépose-minute seront aussi aménagées devant la crèche. Cinq professionnels de la petite enfance et deux agents techniques supplémentaires par rapport à la crèche des Hauts Bouleaux ont été recrutés pour le nouvel équipement, faisant passer à 29 personnes les effectifs à la Villeparc.

Une crèche qui renforce les capacités de Maurepas en établissements liés à la petite enfance, comprenant un espace regroupant une micro-crèche et une halte-jeux, une crèche familiale, un relais assistants maternels, et donc deux crèches collectives dont celle de la Villeparc, qui répond à un vrai besoin dans la commune. « La crèche familiale […] voit son nombre de places diminuer, car il y a des assistantes maternelles qui partent à la retraite. Donc les places qu’il y a en moins sur la crèche familiale vont pouvoir se déplacer sur la crèche collective, et il y a plus de demandes en collectif qu’en individuel. […] En plus, à Maurepas, il y a beaucoup de nouveaux logements, et on compte aussi sur les nouveaux arrivants, […], on a fait des prospectives, et on se rend compte qu’il y aura une nouvelle demande », explique Hélène Clauzier.

Une demande à laquelle doit répondre la crèche de la Villeparc, qui va donc enfin pouvoir ouvrir. Après neuf mois de travaux, et des retards liés à la crise sanitaire mais aussi, il y a quelques années, au « projet du premier architecte » qui « n’était pas le bon », ce qui a contraint à « revoir avec un nouvel architecte les plans, toutes les fonctionnalités », relate Hélène Clauzier. La crèche devait initialement être inaugurée en septembre dernier. Le coût de la réhabilitation s’élève à 1 950 000 euros, dont 687 800 euros à la charge de la commune. Pendant les vacances d’hiver, les enfants pourront être réorientés vers d’autres crèches de la ville.

CREDIT PHOTO : Ville de Maurepas