L’annonce est tombée comme un couperet pour les 87 salariés de la Société de galvanoplastie industrielle (SGI), située dans la zone industrielle des Gâtines. La direction de cette entreprise, spécialisée dans le traitement de surface de pièces mécaniques, leur a officiellement annoncé la fermeture du site plaisirois, qui devrait être reconstruit dans le Nord (SGI à également un site à Villers-Cotterêts, Ndlr). Une décision à laquelle s’opposent avec détermination les employés, au chômage technique depuis l’incendie qui avait ravagé une grande partie du site fin juin (voir notre édition du 3 juillet). Malgré plusieurs tentatives, la direction n’a pu être jointe avant la mise sous presse de cette édition.

« Le 29 juin, il y a eu un incendie qui a détruit 40 % des ateliers », rappelle du contexte Yannick, délégué syndical CGT de la SGI, rencontré jeudi 6 décembre devant l’entrée du site plaisirois, juste après une rencontre entre les salariés et la direction. « On vient d’apprendre qu’il y aurait un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi, Ndlr) pour les 87 personnes avec fermeture du site, qui sera délocalisé à Villers-Cotterêts », poursuit le délégué CGT, entouré d’une trentaine d’autres employés de la SGI.

L’annonce du plan social passe logiquement mal pour ces derniers, qui déplorent notamment la manière dont la fermeture du site plaisirois leur a été annoncée quelques jours plus tôt. « On a reçu la confirmation de la fermeture mardi [4 décembre] par SMS », témoignent, indignés, plusieurs employés. Des « modalités d’information aux salariés » dont « s’interroge » également la CFTC métallurgie Yvelines sur son site internet : « On ne communique pas une telle décision aux représentants du personnel par SMS. »

Les employés regrettent aussi que pendant les mois de « chômage technique » qui ont suivi l’incendie, on leur ait fait « miroiter la reconstruction » à Plaisir. Une décision qui reste donc incompréhensible pour eux. « On a l’impression d’être complètement abandonnés, soupire un salarié qui était présent au moment de l’incendie de juin. La moyenne d’âge ici est de 47 ans, les gens ne retrouveront pas de travail derrière. »

Comme lui, tous les employés rencontrés le 6 décembre restent dubitatifs sur les raisons qui leur sont données pour justifier la fermeture. « Ils disent que si on reconstruit ici, ils vont perdre de l’argent … », rapporte l’un d’eux. Alors qu’à côté de lui, un autre assure que « les clients appellent souvent pour savoir quand on rouvre ». Collectivement, ils pointent « un manque de communication » depuis l’incendie.

Si plusieurs hypothèses sur l’origine de l’incendie avaient été émises dans la semaine qui a suivi l’incendie, la SGI avait indiqué dans un communiqué daté du 5 juillet que la cause n’était toujours pas connue et que des experts intervenaient à l’époque pour la déterminer. Mais depuis, les salariés n’en savent toujours pas plus. « L’origine de l’incendie est toujours inconnue d’après eux », assure un employé.

Face à l’annonce de cette fermeture par la direction, les salariés affichent leur détermination pour que l’entreprise reste ouverte à Plaisir. « On est prêt à geler nos salaires et faire les heures supplémentaires qu’il faut », insiste un ouvrier. Complété par l’un de ses collègues : « On est prêt à tout pour la réouverture du site. »