La Ryder cup a drainé environ 300 000 visiteurs et supporters vers Saint-Quentin-en-Yvelines (SQY), une aubaine pour les commerces dont beaucoup s’attendaient à pouvoir profiter de cet afflux. Mais si pour certains la clientèle a été au rendez-vous, d’autres n’ont pas vu de différence notable. Dans la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, les commerçants font vendredi état d’un pic de fréquentation sans précédent.

« Depuis mardi, c’est sans arrêt, du matin au soir, raconte Samira, manager adjointe du Monop’ Station. C’est une vraie surprise, je n’ai jamais vu ça, mais c’est bien, ça fait du chiffre ! ». Même son de cloche à Express sandwichs, à l’entrée de la gare : « On n’arrête pas, c’est du matin au soir », glisse la gérante, débordée, entre un café et un croissant. La situation est similaire du côté du Golf national, où les hôtels et chambres d’hôtes affichent pour la plupart complet.

Ainsi en est-il pour la Maison prairie bonheur, à Magny-les-Hameaux, qui n’a plus une chambre de libre. « Ce ne sont que des supporters, on assure leur transfert vers le golf, et on organise un apéro le soir pour réunir tout le monde », apprend Anne, la gérante. Du côté de l’hôtel résidence Zenitude, le bilan est similaire : sur 150 appartements, 141 sont loués pour cette Ryder cup.

Mais si les commerçants de la gare et des hôtels proches du golf confirment bénéficier de la Ryder cup, ce constat est beaucoup plus nuancé pour ceux qui se situent à quelques pas en dehors de la gare de SQY. « On n’a pas eu d’afflux soudain au début, seulement jeudi matin, lors des départs vers la Ryder cup, indique Philippe le gérant du Bagelstein, rue Joel le Theule. Mais avec 300 000 personnes venant à la Ryder cup, on est loin de ce qu’on pouvait espérer. »

Le commerçant fustige les barrières placées à la sortie de la gare, et qui facilitent l’orientation directe des supporters vers les navettes. Juste à côté, au Garden ice café, un pic de fréquentation peine à se dessiner le soir. « Jeudi soir on a fait 60 couverts de plus, apprend le gérant de salle Antony, mais sinon c’est une déception, les commerces de la ville n’ont pas été valorisés. »

Les retombées positives semblent en fait s’amoindrir au fur à mesure que l’on s’éloigne de la gare. Certains commerçants de l’avenue du Centre affirment même avoir vu leur nombre de clients diminuer avec la Ryder cup. « C’est désert, affirme ainsi une vendeuse de la Pharmacie de la gare. Les gens sont partis car c’est difficile de se garer. Nous, on a vendu trois pots de crème solaire mais sinon c’est très calme. »