Plaisir contre Marcq-en-Barœul. Voilà l’affiche de la première journée de Fédérale 2, au stade Robert Barran. Pour ses débuts dans cet exercice 2018, le Plaisir rugby club (PRC), toujours dirigé par le duo d’entraîneurs Sébastien Roncalli-Nicolas Lafon, tentera de bien négocier ce rendez-vous devant ses supporters.

Le club, 8e de sa poule la saison dernière (10e au classement, avant la rétrogradation financière de Saint-Denis et Bobigny, Ndlr), se montre désormais un peu plus ambitieux. L’objectif : « finir dans les six premiers », selon Thierry Lamandé, président du PRC depuis vingt ans. Ce qui marquerait une nette progression par rapport au précédent exercice et placerait le club aux portes des 16es de finale, pour lesquelles seuls les quatre premiers se qualifient.

Pour tenter de parvenir à ses fins, le club devra en découdre avec quelques vieilles connaissances, dans une poule « qui ressemble en grande partie à celle de la saison précédente, souligne Thierry Lamandé. On connaît sept clubs qu’on a eu l’an dernier déjà, avec des gros morceaux comme Chartres, Drancy ou Marcq-en-Barœul, qui récupère petit à petit toute la puissance financière de feu Lille rugby club. »

Plaisir peut compter sur l’arrivée d’une vingtaine de joueurs (toutes équipes seniors confondues Ndlr), dont cinq ou six qui « ont l’air d’avoir le potentiel » pour intégrer l’équipe première, juge Thierry Lamandé. Parmi ces recrues, « deux tiers sont des joueurs des lignes avants », indique le président. Dans le sens inverse, le club enregistre six départs, dont celui de l’ailier Valentin Cairon, meilleur marqueur d’essais du PRC la saison passée.

Parmi les plus petits budgets de Fédérale 2 avec 250 000 euros (la moyenne dans cette division se situe aux alentours de 500 000 euros, Ndlr), Plaisir fait d’ailleurs avec les moyens du bord lors des transferts. « Ce sont surtout des joueurs que l’on forme, confie Thierry Lamandé au sujet des arrivants. On a aussi des gars qui montent sur Paris pour le travail, et sinon des jeunes de Rambouillet, Montigny ou du SQY Rugby. Les recrues viennent essentiellement de Fédérale 2 et Fédérale 3. »

Pas de recrues étrangères donc. « Ça ne nous intéresse pas, affirme Thierry Lamandé. Après, si on trouve un joueur intéressant qui arrive dans le secteur, on peut l’aider, mais en osmose je dirais. Il n’y a rien de pire que de détruire l’esprit d’un club. Je préfère prendre des joueurs que l’on connaît, que l’on a vu pour partie à l’école de rugby. »

La formation, un des mots d’ordre du club, tout comme la cohésion, que les joueurs ont notamment pu vivre lors d’un stage dans une base de loisirs près de Mantes-la-Jolie, du 31 août au 2 septembre, après avoir repris l’entraînement le 16 août. Pas de matchs amicaux en revanche au programme de la préparation. « On devait en faire un, mais avec les licences, on n’a pas pu », explique Thierry Lamandé. Du coup, ils ont fait un match entre eux. » Les Plaisirois débuteront donc tout de suite par les choses sérieuses dimanche 9 septembre avec la première journée de championnat.

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