Une déclinaison de la COP (Conférence des parties), mais à l’échelle territoriale. Après trois reports, la COP Île-de-France se tenait le 2 avril au ministère de la Transition écologique, à Paris. Voulu comme un rendez-vous phare de la planification écologique en Île-de-France, il a été lancé par Marc Guillaume, préfet de la région, sous la présidence de Christophe Béchu (Horizons), ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et de Valérie Pécresse (Libres), présidente du conseil régional.

Parmi les 200 à 250 personnes présentes (préfecture de région, conseil régional, représentants des préfectures de départements, entreprises du secteur industriel de l’énergie, du secteur agricole, associations environnementales ou de consommateurs, organismes tels que Airparif …), figurait Jean-Baptiste Hamonic (MoDem). Le maire de Villepreux, mais qui venait surtout ici en tant que représentant de l’Association des maires d’Île-de-France (Amif), de SQY et de l’Union des maires des Yvelines (UMY), était le seul élu yvelinois présent.

« Il y avait très peu d’élus locaux, confie-t-il d’ailleurs, joint par La Gazette. Je pense qu’un certain nombre de collègues attendent de voir s’il y a une véritable utilité par la suite à venir représenter son territoire dans cette instance. » Il mentionne toutefois la présence de représentants de l’Association des maires de France (AMF), d’Intercommunalités de France, et de maires ruraux. Mais « j’étais étonné de voir que les autres EPCI du territoire (hormis SQY et une ou deux autres intercommunalités, Ndlr) n’avaient pas envoyé d’élus », ajoute-t-il.

Jean-Baptiste Hamonic pense lui « que c’était important qu’on soit présents, les maires d’Île-de-France, là-dessus ». Le maire de Villepreux est d’ailleurs beaucoup sollicité sur ces questions, lui qui avait été missionné fin juin dernier par le gouvernement sur la future loi de programmation énergie-climat.

Au sujet de la COP Île-de-France, visant à « territorialiser les objectifs et les leviers qui permettent de définir une planification écologique au regard des défis environnementaux qui sont devant nous », l’élu estime que « si on dépasse les oppositions politiques, j’ai eu la sensation que, sur le fond, le constat et les objectifs étaient partagés entre l’État et la Région ».

Cinq défis majeurs ont été cités lors du lancement de cette COP francilienne : réduction des émissions de gaz à effet de serre et limitation des effets du changement climatique, adaptation aux conséquences inévitables du réchauffement, préservation et restauration de la biodiversité, préservation des ressources, et réduction des pollutions impactant la santé.

Jean-Baptiste Hamonic se dit « satisfait sur deux points » à propos de cette COP. D’abord, « enfin, en matière d’écologie, on a compris qu’il fallait territorialiser […], c’est au plus proche du terrain que l’on trouve des solutions concrètes », martèle-t-il. Il espère aussi que cette déclinaison régionale pourra clarifier la question de la gouvernance en matière de planification écologique. L’élu résume ainsi le rendez-vous de cette manière : « Une initiative qui va dans le bon sens, mais qui soulève encore aujourd’hui un grand nombre d’interrogations qu’il faudra encore lever lorsqu’on rentrera dans le concret et dans le dur des débats et de l’organisation dans nos territoires de cette COP ».

Et la suite devrait arriver à l’automne, puisque les préfectures de département devront « établir un diagnostic territorial en concertation avec les collectivités et les partenaires, pour l’après-été », permettant ainsi d’ « établir une feuille de route d’ici à fin septembre 2024, qui nous permettra de tracer un horizon commun pour l’Île-de-France à horizon 2030 », rapporte Jean-Baptiste Hamonic.

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