Le Musée de la ville de SQY, installé au rez-de-chaussée du Mumed qui abrite également la médiathèque du Canal, à Montigny, a fermé temporairement ses portes le samedi 2 mars dernier pour les rouvrir en septembre, à quelques pas de là, dans le centre commercial Espace Saint-Quentin. Il prendra place dans les locaux qu’occupait la boutique Hema. C’est l’école de cybersécurité, l’École 2 600 (située pour le moment juste à côté), qui va s’installer dans les locaux laissés vides par le départ du musée.

Précisément, ce déménagement concerne la partie exposition car les bureaux administratifs du musée demeureront au troisième étage de la médiathèque du Canal. « La prochaine exposition du Musée de la ville se tiendra dans un nouveau local à partir de la première quinzaine de septembre », indique Éric-Alain Junes, vice-président de l’agglomération de SQY chargé de la culture et élu à Montigny-le-Bretonneux. « Il y a un accord avec l’ École 2 600 qui avait besoin de s’agrandir. L’idée, c’était effectivement de leur permettre de rester sur l’agglomération de SQY, et en même temps, [pour] nous, de partir sur un projet qui finalement était plutôt intéressant puisque le musée va bénéficier d’une surface plus importante. Cela permettra d’étendre la surface des expositions ainsi que les surfaces de travail et d’échanges donc finalement c’est gagnant-gagnant », poursuit-il.

Concernant la complémentarité du musée et de la médiathèque du Canal, mise en avant par les agents travaillant au sein du musée (d’après 78actu), et qui pourrait être un peu perdue avec ce déménagement, cela ne pose pas de problème particulier selon le vice-président. « Les lieux seront séparés de quelques dizaines de mètres l’un de l’autre et je pense qu’honnêtement, quand on sera à la médiathèque, aller jusqu’au musée cela représentera très peu de temps, une dizaine de minutes à pied. Donc je ne suis pas sûr que ça dissuade les personnes qui voudraient aller au musée. Alors oui, il peut y avoir une petite perte de complémentarité mais en même temps on va gagner en visibilité car le site sera dans un passage beaucoup plus passant. On compte sur cette visibilité pour la fréquentation », enchaîne-t-il.

Sur le personnel (une dizaine d’agents environ) qui travaille au sein du musée, « il n’y aura absolument aucun licenciement. Quant au recrutement de nouveaux agents, ce n’est pour le moment pas envisagé », indique le vice-président.

Les opérations de transfert sont d’ores et déjà en cours, car il ne s’agit pas d’un simple déménagement. « Il y aura tout un travail scénographique pour mettre en valeur la collection dans son nouvel environnement, ce n’est pas simplement déménager des meubles », argumente le vice-président. Car le Musée de la ville, ce ne sont pas simplement des expositions. Le lieu regroupe toute la collection d’art public « qui est considérable », rappelle Eric-Alain Junes. À cela s’ajoutent toutes les archives mais surtout la collection design et modes de vie, soit environ 3 000 objets. « C’est une collection qui n’est absolument pas mise en valeur actuellement, donc l’idée c’est à terme de mettre en valeur cette collection, chose qui était impossible dans ce local avec les 200 m² d’exposition », poursuit-il.

Car de 200 m², l’espace d’exposition passera en septembre à 600 m². « On se positionne donc sur une dimension plus importante et, peut-être qu’à terme, l’idée d’un musée spécifique au design, avec la collection que nous avons, sera envisagée. Mais ça c’est sur du long terme, dans le court terme c’est le déménagement », conclut Éric-Alain Junes.

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