Et c’est reparti pour une nouvelle saison à France miniature. Sauf que celle-ci s’ouvre en 2024, année de Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris, alors que le territoire de SQY compte quatre sites de compétition. Alors, le parc élancourtois aux 117 monuments français à taille réduite a décidé de mettre à l’honneur des athlètes locaux. En l’occurrence, la para triathlète Cécile Saboureau, licenciée au Triathlon club de Saint-Quentin en Yvelines, et qui vit à trois minutes de route de France miniature.

« C’était important pour France miniature d’avoir quelqu’un (un partenaire, Ndlr) en local. Et moi d’autant plus, car des partenaires, on en a, mais des partenaires locaux, finalement, on en a très peu. C’est venu (ce partenariat, Ndlr) sur les valeurs que France miniature voulait mettre en avant, l’inclusion, le sport pour tous, le dépassement de soi », a-t-elle déclaré face aux médias le jour de l’inauguration officielle de la nouvelle saison, le 3 avril. Elle poursuit en affirmant qu’une journée comme celle-ci est l’occasion « de partager, de faire découvrir des sports, et des sports aussi avec un handicap, et de partager un moment aussi avec des gens, car dans le sport, aussi, on est quand même isolés ».

Ce partenariat entre le parc et Cécile Saboureau remonte à août dernier, comme l’évoque Marianne Edvire, responsable communication et événementiel de France miniature. « L’année dernière, on s’est dit ‘‘Qu’est-ce qu’on va raconter comme histoire à France miniature en 2024 ?’’, confie-t-elle. Régulièrement, on a des nouveautés, des nouvelles attractions, des nouvelles maquettes, et cette année, on avait envie de parler de sport, et on a choisi d’être ultra local. Donc on a regardé sur notre territoire qui sortait un peu du lot, et c’est vraiment sur une rencontre qu’on a eu un coup de cœur avec Cécile Saboureau, qu’on a rencontrée informellement. On lui a proposé de venir […] pour comprendre son histoire, son parcours. »

Et les responsables du parc ont « tout de suite eu le coup de cœur », selon Marianne Edvire. « On s’est tout de suite dit ‘‘On a envie de faire quelque chose avec toi, de te soutenir, de permettre de faire route vers ce grand projet’’, précise-t-elle. On a commencé à sympathiser et se connaître pendant tout l’automne, et depuis le début de l’année, quand elle fait des entraînements, elle court, elle nage, tout près d’ici, elle passe parfois informellement nous voir. [Le 2 avril], on a fait avec toutes les équipes [du parc] un baptême de vélo sur piste au Vélodrome de SQY, avec Cécile qui était là pour nous coacher et nous faire découvrir son sport. »

Objectif 200 000 visiteurs, comme l’année dernière

« L’idée, c’est vraiment de suivre toute sa préparation […] et de pouvoir la relayer sur nos réseaux sociaux, pour dire que dans les valeurs qui tiennent cœur au parc ici, il y a aussi les valeurs de dépassement de soi, de résilience, de diversité, ajoute la responsable communication et événementiel. On n’a pas tous les mêmes parcours et les mêmes routes, et l’idée, c’était vraiment de prendre l’exemple de Cécile et de la suivre jusqu’à cet été. […] Pour nous ce qui compte, c’est de la soutenir, de l’accompagner, et de comprendre les difficultés qu’elle peut rencontrer avec une prothèse qui va être bien adaptée pour un sport et moins pour un autre. »

« Ce qui nous a séduits aussi, chez cette femme, c’est son côté très pédagogue, souligne Marianne Edvire. Ici, on fait beaucoup de pédagogie, on apprend l’histoire, la géographie, le patrimoine végétal, et on avait envie aussi de montrer que dans nos valeurs, il y a aussi celle d’enseigner […]. Quand on a rencontré Cécile, elle nous a énormément raconté ses galères avec les prothèses, toutes les difficultés qu’elle a pu rencontrer pour pouvoir continuer à exister dans son sport, et ça, ça nous a plu, cette façon qu’elle avait d’enseigner, de raconter son parcours. Et on s’est dit qu’on avait aussi envie de le raconter à nos visiteurs. »

Ainsi, le partenariat va davantage se décliner « sur nos réseaux avec des petites vidéos » qu’à travers des activités proposées au public, même si « on va préparer différentes animations pendant l’été, où on va faire du sport, s’amuser, jouer, avoir des défis sportifs dans le parc », indique Marianne Edvire.

Cécile Saboureau, elle, risque d’être assez peu présente au parc, puisqu’elle devrait bien sûr être occupée à préparer des Jeux paralympiques, pour lesquels « on est très bien partis [pour se qualifier] », assure la para triathlète, actuellement 6e au classement paralympique et 9e mondiale. Si la tendance se confirme, elle disputera enfin les Jeux paralympiques, elle qui avait été privée de ceux de Tokyo en 2021 suite à un choc avec un camion alors qu’elle s’entraînait. « On vise la médaille », glisse la sportive de bientôt 41 ans, amputée de la jambe droite en 2004 suite à un accident de voiture. Elle se dit concentrée « à 200 % » sur son objectif et affirme mettre « plus de volume, d’intensité » à l’entraînement.

C’est donc bien dans cet esprit olympique et paralympique que le parc va baigner dans les mois qui viennent. Pour le reste, pas de réelles nouveautés en termes d’attractions et d’animations mais une reconduction des opérations de l’année dernière, comme les ruches ou encore le jeu de piste La France des légendes, ainsi que ses attractions déjà existantes. Le parc espère atteindre les 200 000 visiteurs sur la saison (du dernier week-end de Pâques aux prochaines vacances de la Toussaint), soit le chiffre de l’année dernière, annonce Marianne Edvire.

« Pour l’instant, les réservations et les tendances qu’on peut observer sont plutôt bonnes, assure-t-elle en dépit des fortes précipitations tombées le week-end de la réouverture. La météo va y être pour beaucoup. Il y a [aussi] une grosse interrogation sur la fréquentation pendant l’été, avec toutes les épreuves [des JO] qui vont se tenir autour de nous. […] On sera là en tout cas. » À noter qu’une offre billets gratuits pour les enfants de moins de 12 ans est actuellement disponible (stock limité, achat au plus tard un jour avant la visite), détails et modalités sur le site internet du parc.