C’était l’un des projets phares de la mandature et il a abouti, le 22 mars dernier, avec l’inauguration officielle. La Maison des arts de Villepreux a bel et bien pris vie. Implantée sur 1 273 m² dans l’ancienne école Jacques Gillet, fermée en février 2021, l’équipement accueille aujourd’hui de multiples activités artistiques et culturelles. Il a vu le jour après près de trois ans de travaux.
« À travers la musique, le théâtre ou encore les arts plastiques, ce véritable pôle associatif devient un lieu de rencontres, d’échanges, de partage, de vie, joyeux, créatif, participatif, ouvert, où l’on franchit les barrières sociales et culturelles, et où l’on se dépasse dans son activité, affirme le maire MoDem de Villepreux, Jean-Baptiste Hamonic. Lorsqu’on se met au piano, on parle tous le même langage, celui de l’émotion. Lorsqu’on prononce des grands textes, on se retrouve autour de l’amour des mots et de la magie de l’interprétation qui leur donne vie. Lorsque l’on dessine, peint, sculpte, on partage la palette infinie de la création, avec, […] en fil rouge, l’invitation à l’ouverture d’esprit, à la réflexion, au sens critique et au plaisir d’apprendre, pour rendre plus belle la vie à travers la pratique de son art. »
Une richesse artistique mais également patrimoniale, au sein d’un bâtiment chargé d’histoire, datant de 1909. D’abord imprimerie, passé aux mains des Allemands pendant la 2de Guerre mondiale, l’édifice a, après la Libération, été acquis par la municipalité pour y installer les écoliers du village. L’école Pasteur a accueilli ses 1ers élèves en 1954. Elle sera renommée école Jacques Gillet en 1987, du nom d’un ex-maire décédé quelques années plus tôt.
L’établissement a fermé il y a trois ans. « Le constat qui avait été fait par l’Éducation nationale, c’est qu’il n’y avait plus assez d’enfants au village, rappelle Jean-Baptiste Hamonic. C’était quand même le dernier morceau de vie du village, donc tout de suite, on a embrayé sur un projet derrière. On s’est dit que cette ancienne imprimerie du début du XXe siècle, on ne peut pas la mettre par terre, il faut qu’on la réhabilite, qu’on la rénove. On savait qu’on avait à pousser les murs pour honorer les demandes de créneaux des associations, donc il fallait absolument qu’on trouve un projet, et je suis très fier du projet qui vient d’aboutir. »
Ainsi est née cette Maison des arts dans laquelle près de 1 000 adhérents d’associations se partagent 14 salles. Parmi elles, cinq associations permanentes : L’École de musique, le Val (Villepreux animation loisirs), Accords et à cris (musique, chant), Villepreux image pixel (club photo), et le Gap (Groupe d’arts plastiques).
La présidente du Gap, Claire Gaudin-Larue, se montre satisfaite de ses nouveaux locaux. « C’est vraiment bien », nous confie-t-elle semblant toutefois regretter que la salle occupée par cette association d’une quinzaine d’adhérents soit plus petite que les précédents locaux (50 m² contre 80 avant). Avant, on était dans un vrai atelier d’artiste, […] On ne peut pas être tous les 15 en même temps, il nous faut beaucoup de place, on a beaucoup de matériel. Par contre, ils nous ont fait des placards extraordinaires. »
Des placards fabriqués entre autres avec les portes des ex-salles de classes. Une manière de procéder s’inscrivant dans la volonté de réutiliser si possible l’existant dans cette Maison des arts voulue comme exemplaire aussi sur le plan énergétique (utilisation de pompes à chaleur en double flux, de VMC double flux, matériaux biosourcés, vitrages basse émission) « Ce bâtiment consommera un quart de ce que consommaient les écoles », selon le maire, mentionnant aussi la présence d’une cuve de 15 000 L pour récupérer l’ensemble des eaux ruisselant des toitures.
À noter que les salles sont mises à disposition des associations gratuitement par la municipalité. « C’est un véritable effort fait par la collectivité », souligne Jean-Baptiste Hamonic, évoquant le coût global de réaménagement de l’ex-école. Soit autour de 4 millions d’euros, une somme que la Ville n’aurait bien sûr pas pu financer seule. Elle a investi 1,9 million, comptant pour le reste sur SQY (815 530 euros dans le cadre de fonds de concours) et surtout la Région, qui a injecté 50 000 euros pour le financement d’études, puis 1,3 million dans le cadre du Contrat d’aménagement régional (CAR). Le prix à payer pour cet équipement dont devraient désormais pouvoir bénéficier de nombreux Villepreusiens.