Les finances de Villepreux « sont saines et se portent bien », a d’emblée assuré le maire MoDem, Jean-Baptiste Hamonic, à l’occasion d’une réunion consacrée au budget, organisée le 7 mars. Accompagné d’Eva Roussel, son adjointe déléguée aux finances, le maire a présenté les enjeux et les perspectives du budget communal ainsi que les investissements à venir dans les prochaines années à travers le PPI (Plan pluriannuel d’investissement).
Pour illustrer la bonne santé financière de la commune, le maire a cité en exemple les dépenses de personnel, qui sont de l’ordre de 598 euros par habitant, « soit le coût le plus faible des 12 communes de SQY ». La fiscalité locale est également parmi les plus faibles du territoire, avec une Taxe foncière sur le bâti (TFB) de 29,45 % ce qui représente 647 euros par habitant. « Et, rappelons-le, les habitants à Villepreux sont propriétaires à plus de 70 % », a enchaîné l’édile.
Jean-Baptiste Hamonic a également évoqué l’évolution démographique de Villepreux « avec 3 000 habitants supplémentaires en l’espace de 3-4 ans avec l’arrivée du quartier des Hauts du moulin. Forcément lorsque vous avez un quartier qui sort de terre avec des nouveaux équipements, il y a des dépenses du personnel en plus quand vous créez une école par exemple. Tout cela c’est arrivé en 2020, ce qui explique l’évolution à la hausse des dépenses de personnel qu’il y a eu pendant 2-3 ans. Mais maintenant nous tendons vers une stabilité », a confirmé l’édile.
La piscine municipale ne rouvrira pas car elle est devenue trop coûteuse
Eva Roussel a ensuite expliqué comment se compose un budget communal, « qui comprend deux sections : les recettes et les dépenses, qui incluent les dépenses d’investissement et les dépenses de fonctionnement ». « Les recettes évoluent moins vite que les dépenses, mais nous avons évité l’effet ciseaux (lorsque les dépenses de fonctionnement sont plus élevées que les recettes, Ndlr), grâce à une gestion responsable et rigoureuse de notre budget », a poursuivi l’adjointe.
Un point a été fait sur la piscine municipale, fermée depuis l’été 2022, et qui ne rouvrira pas car jugée très énergivore, plus encore depuis l’inflation et la hausse des prix de l’énergie. « Nous avons pris la décision de ne pas rouvrir la piscine communale. D’abord, il faut avoir à l’esprit que cette piscine est ouverte deux mois dans l’année en juillet et en août. Mais cet équipement constitue un gouffre financier colossal depuis des années », a expliqué le maire.
Et d’ajouter : « Pour la piscine, les investissements faits entre 2020 et 2022, avant la crise énergétique, ont été de 360 000 euros, et sachez que nous avons fait le minimum syndical. L’investissement aujourd’hui pour une réouverture en 2024 c’est 120 000 euros ! Je préfère qu’on investisse sur nos écoles [plutôt] que sur un équipement de loisir. Aujourd’hui, nous devons prioriser ». Quant aux 7 millions d’euros d’investissement nécessaires pour couvrir la piscine, « c’est tout bonnement impossible; si on fait cela, notre épargne approcherait de zéro, rendant impossible tout investissement par la suite », a justifié l’élu.
Sur le devenir du terrain de l’actuelle piscine, il s’est montré rassurant. « Les choses sont claires. On vient de réviser le PLU (Plan local d’urbanisme) et ce terrain est placé constructible mais uniquement en équipement. Je le dis devant vous ce soir : aucun projet de logement ne pourra se faire [sur ce terrain]. On ne s’est pas opposé à Central park (un projet d’aménagement imaginé sous l’ancienne mandature, abandonné depuis, Ndlr), pour le faire à 300 m de là où il était prévu. On réfléchira à ce qui [sera] le plus opportun et il faudra qu’on le construise ensemble. »
La municipalité va ainsi poursuivre ses nombreux projets en 2024 avec la réfection des offices de restauration du Prieuré et du Val-Joyeux, la rénovation énergétique des bâtiments municipaux, les travaux de sécurisation des écoles, la rénovation du skatepark, la poursuite d’achat de véhicules écologiques, sans oublier la poursuite du plan vélo, et la modernisation du système de vidéoprotection. Sur ce dernier sujet, le maire a précisé : « On commence doucement cette année puisque les 85 000 euros comprennent l’audit et puis la réalisation des premiers équipements (prévue pour la fin d’année, Ndlr) mais la phase de déploiement se fera sur 2025 et 2026 ».
D’autres projets verront le jour à plus long terme, comme la création de courts de padels ou la rénovation du terrain de football synthétique du V Park. Le vote du budget 2024 sera soumis au prochain conseil municipal, prévu le 25 mars.
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