Les municipales, c’est déjà demain. Ainsi, Ensemble pour les Yvelines (EPY) – association devenue parti politique et rassemblant des élus (maires, conseillers municipaux, départementaux, régionaux, parlementaires) de la droite républicaine, du centre, et indépendants – dévoilait le 9 mars lors d’une conférence de presse à Versailles, son plan en vue de l’échéance électorale de 2026.

Des élections municipales pour lesquelles il faut se mettre au travail dès maintenant, avec un 1er mot d’ordre, le rassemblement d’élus adhérant aux valeurs d’EPY, au-delà des étiquettes partisanes. « On voit bien que la crise des partis nationaux existe, souligne Pierre Bédier (LR), président du conseil départemental et président d’EPY. Voilà pourquoi nous nous sommes proposés, la majorité départementale, à partir de cette structure qu’est EPY, de l’élargir à l’ensemble des acteurs du territoire, à la fois ces grands élus locaux que sont les sénateurs […], les conseilleurs régionaux, les maires, et nous le faisons naturellement dans le respect des partis nationaux. »

Et de résumer: « [EPY], c’est un outil de rassemblement, au delà des étiquettes partisanes nationales traditionnelles, de toutes celles et de tous ceux qui, dans les Yvelines, dans leurs responsabilités territoriales, adhèrent à cette volonté de développement harmonieux et équilibré de notre département, sur des bases de gestion qui sont celles du bon sens, et qui croient profondément à la décentralisation comme un outil pour améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens. […] Il y a ici des gens qui appartiennent à plusieurs formations politiques. »

Le parti LR, mais pas seulement donc, en témoigne la présence à la conférence de Marc Tourelle, maire de Noisy-le-Roi et président de l’UDI 78. « L’UDI, depuis longtemps, fait partie de la majorité départementale et nous avons quelques conseillers départementaux, rappelle-t-il. Nos concitoyens croient de moins en moins aux partis nationaux, on sent une grande désaffection, un grand désamour, et c’est le cas aussi dans nos communes, puisque l’on a plus de conseillers municipaux qui ne sont pas dans les partis que de conseillers qui sont encartés dans les partis. »

Pierre Bédier évoque aussi le bureau directeur d’EPY, composé d’élus encartés mais également de « gens qui n’appartiennent à aucun parti politique et qui se retrouvent dans cette définition de notre département ». Un appel à l’unité, et à réinventer un modèle politique. « Il faut tout reconstruire », prévient-il.

Et les choses vont s’accélérer dans les mois à venir pour EPY, qui devrait fin juin ou début septembre lancer ses états généraux. Y seront établis des « groupes de travail qui vont à la fois réfléchir sur les sujets nationaux et départementaux », précise Pierre Bédier, ajoutant que ces groupes « seront le socle à partir duquel […] nous donnerons nos investitures à l’occasion des élections municipales de 2026 […] à celles et ceux qui les solliciteront et qui adhéreront à ces travaux qui auront été effectués par l’ensemble des membres d’EPY ». Et de poursuivre: « L’objectif, c’est d’être prêts à l’été 2025, pour pouvoir donner son élan à la campagne municipale d’EPY. »

Parmi les sujets qui devraient animer ces travaux et la future campagne municipale, figurent notamment les finances publiques. « Dans cette République décentralisée, il n’y a plus de liberté fiscale pour les élus locaux, donc il n’y a plus de décentralisation en réalité », juge Pierre Bédier.

Et Gérard Larcher, président LR du Sénat et président d’honneur d’EPY, de conclure : « EPY, son objectif, ça a été de rassembler, et parfois […] de bousculer un peu les certitudes politiques de ceux qui avaient envie de se retrouver derrière leurs petites frontières partisanes, et ça nous a permis de les franchir et de nous retrouver beaucoup plus largement. »