La fédération des Yvelines de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) a communiqué sur une tentative d’agression à l’encontre de l’association Emmaüs solidarité et des personnes qu’elle héberge au domaine de Thiverval-Grignon, par un groupuscule d’extrême droite. Les faits se sont déroulés le dimanche 3 mars.

Le directeur général de cette association, Lotfi Ouanezar, dénonce « ce spectacle effrayant de haine et d’indignité » tout en saluant le travail mené avec les services de l’État, la mairie de Thiverval-Grignon « sans oublier la bienveillance des riverains ». Dans ce château yvelinois, situé dans la commune de Thiverval-Grignon qui jouxte celle de Plaisir, l’association accueille et héberge des réfugiés de nationalités étrangères. Ces réfugiés sont logés plus précisément dans des annexes du domaine et des résidences pour étudiants, vides de tout occupant.

Un groupe rapidement stoppé par les gendarmes

« La fédération des Yvelines de la LDH dénonce le comportement de groupuscules d’extrême droite qui, s’étant introduit dans le domaine de Thiverval-Grignon, ont proféré des menaces et commis des exactions constitutives d’incitation à la haine à caractère raciste. C’est dans le cadre du fonctionnement d’un centre d’hébergement d’urgence que les violences ont été commises », précise le communiqué.

Le site a accueilli, le 26 février dernier, « 198 ressortissants congolais de la région du Kivu, en proie à la guerre civile, mais aussi du Rwanda, de la Somalie ou encore du Burundi. Il s’agit principalement de familles et de femmes seules dont l’accueil est provisoire : la majeure partie avait déjà quitté les lieux en fin de semaine dernière en vue d’hébergements pérennes en province », mentionne un article du Parisien daté du 5 mars.

Ce n’est pas la première fois qu’un incident de ce genre a lieu au sein de ce domaine. En février 2023 déjà, une manifestation menée par des personnes se revendiquant d’extrême droite s’était déroulée au même endroit.

Rapidement stoppé par les gendarmes, le groupe qui s’est introduit dans l’édifice le 3 mars a proféré des chants racistes avec des fumigènes allumés. « […] Les personnes accueillies étaient toutes bénéficiaires du statut de réfugié et devaient, à ce titre, être spécialement protégées contre toutes sortes d’agression ». « La LDH invite, en conséquence, les services de l’État à renforcer la protection à laquelle ont droit les réfugiés ainsi que les membres de l’association Emmaüs Solidarité », conclut le communiqué.

CREDIT PHOTO : ILLUSTRATION