Ils étaient, selon certains organisateurs, plus de 300 à défiler. Le 22 juin, à l’initiative de l’Union des étudiants des Yvelines (UEY), syndicat étudiant majoritaire à l’UVSQ, se tenait une marche contre l’extrême-droite. Des syndicats étudiants, mais aussi des partis politiques de gauche (notamment LFI), des élus locaux, et d’autres syndicats (la CGT, Solidaires …) ont défilé au départ de la gare de Montigny-le-Bretonneux. Un cortège qui faisait notamment écho, à une échelle plus locale cette fois, à la grande manifestation nationale contre l’extrême-droite qui avait rassemblé une semaine plus tôt dans toute la France 250 000 (selon le ministère de l’Intérieur) à 640 000 personnes (d’après la CGT).
« C’est important de se mobiliser partout en France, et principalement dans les lieux locaux, pour montrer que la lutte n’est pas seulement dans les grandes villes mais doit se faire partout, en simultané, affirme Eloa Eguiluz, secrétaire générale de l’UEY. C’est pour ça que nous, en tant qu’organisation locale, on apporte ce genre d’actions, au plus proche des gens. […] En apportant des actions vers les gens et les questions politiques vers les gens, c’est comme ça qu’ils vont se mobiliser le plus. […] On est contents, car cet appel, on l’a lancé un peu en urgence, et il y a quand même des gens qui sont là, ça nous prouve que les gens sont réellement touchés par la lutte actuelle contre l’extrême-droite […]. Ce qu’on voit aussi, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes, […] et on est contents de voir ça, c’est la preuve que la jeunesse porte des valeurs fortes, qui ne sont pas du tout en accord avec celles portées par l’extrême-droite. »
Présent à la marche, Antoine Tedesco, secrétaire national de L’Union étudiante, explique : « On mobilise l’ensemble de nos syndicats locaux sur le territoire, en métropole et en Outre-mer, pour s’investir à 200% dans le Nouveau front populaire, pour battre l’extrême-droite dans la rue et dans les urnes. Ça signifie se mobiliser sur le terrain en collant et en distribuant des tracts, mais aussi en faisant des manifestations, dont aujourd’hui à SQY. »
Cette marche à SQY était d’ailleurs la 1re de ce type dans les Yvelines, dans un contexte politique où le RN, après ses 31,37% lors des européennes du 9 juin, caracole en tête des sondages en vue des législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. Antoine Tedesco souligne aussi que le vote extrême-droite gagne également les milieux étudiants. « On a vu plus tôt dans l’année qu’ils ont déployé des listes aux élections dans des endroits où ils n’en déployaient pas avant », glisse-t-il. Face à cela, le secrétaire national de L’Union étudiante se veut néanmoins plus déterminé que craintif : « On ne tremble pas face à l’extrême-droite. On luttera toujours contre l’extrême-droite et ses idées qui divisent le pays. »
Une mobilisation contre l’extrême-droite donc, mais aussi pour le Nouveau front populaire, comme on pouvait le lire en gras sur la grande banderole déployée en tête de cortège : « Faisons front populaire ! ». Des slogans chers à la gauche étaient aussi scandés au mégaphone « On veut la retraite à 60 ans ! » ou sur les pancartes : « Pour les services publics », « Urgence sociale et climatique ». D’autres slogans appelaient simplement à se mobiliser en se rendant aux urnes. Après la gare de Montigny, les manifestants ont pris la direction de l’avenue du Centre, du quartier des Prés, puis se sont dirigés vers Guyancourt, où ils ont sillonné les quartiers des Garennes, ou encore de Villaroy, avant d’arriver au Pont du Routoir.