Les réflexions sur la réhabilitation de la place Jacques Cœur, dans le quartier de la Sourderie, à Montigny-le-Bretonneux, avancent. Après les commerçants installés à cet endroit, c’était au tour des habitants de découvrir le devenir de cette place et de ses abords, à travers une réunion publique organisée le 29 février, au sein de la maison de quartier Louis Jouvet, située sur la place. Un projet ambitieux car il porte à la fois sur des opérations de démolitions et reconstructions, de repositionnement des équipements et des commerces ainsi que sur la requalification des espaces publics, en n’oubliant pas la création nécessaire de logements.

Le maire DVD de la commune, Lorrain Merckaert, a expliqué en préambule : « C’est la deuxième réunion que nous faisons sur le sujet de la place Jacques Cœur. On l’appelle comme ça par raccourci mais quand on parle du projet on ne parle pas que de la place Jacques Cœur mais aussi du parking, de la partie commerçante, des logements et des bâtiments communaux. Tout l’ensemble de la parcelle à aujourd’hui 40 ans, son urbanisme a beaucoup vieilli et c’est très minéral. Il faut le dire, c’est peu convivial ».
« Et je rappelle que nous sommes dans un processus de concertation. Ce soir nous vous présentons un point d’étape mais rien n’est acté », a poursuivi l’édile pour dissiper quelques inquiétudes.

Ainsi, trois scénarios d’aménagement, imaginés par les bureaux d’études CBRE, Cap urbain et Hute, l’Agglomération et le service urbanisme de la ville ont été évoqués. Dans le premier scénario, baptisé « place Jacques Cœur », privilégié par les habitants à l’issue de l’atelier qui a suivi la réunion, l’idée d’une place centrale végétalisée au cœur de la parcelle, qui deviendra un lieu de rencontres et d’animations dans un esprit « place de village », a semblé satisfaire l’assemblée. Les deux liaisons piétonnes existantes seront conservées et mises en valeur. Sur la future parcelle, il y aura 35 % d’espaces paysagers, « là où actuellement on a moins de 5 % d’espaces verts », a mentionné le bureau d’études, Cap urbain et Hute.

Pour accéder aux différents commerces, un stationnement central sera créé, d’une capacité d’une cinquantaine de places. Les commerçants actuels font partie intégrante du projet et ils ont été écoutés car, pendant toute la durée des travaux (qui devraient s’étaler sur quatre ans et demi), aucun commerce ne cessera son activité, « mise à part la Caisse d’épargne », a précisé Lorrain Merckaert. La Poste restera sur la place mais souhaite s’installer dans un local plus petit. Une bonne nouvelle, car « cela permettra d’avoir deux nouveaux commerces en plus des existants, avec par exemple, un fleuriste ou un tabac-presse », a poursuivi le bureau d’études. La pharmacie, elle, a fait part de son souhait de s’agrandir légèrement.

Concernant les bâtiments publics, la maison de quartier Louis Jouvet, bénéficiera de locaux plus petits et plus adaptés à ses activités. « Bien sûr, pendant les travaux, il va falloir maintenir les activités de cette maison de quartier et trouver d’autres locaux pour cela », a souligné Lorrain Merckaert.

90 logements disposant de places de stationnement en souterrain, font également partie du scénario présenté. « Pour que les pertes financières soient le moins importantes possible, il faut créer des logements », a indiqué l’édile. « Si nous voulions avoir un bilan financier équilibré sur ce site, il faudrait pouvoir construire 200 logements. On est plutôt à 90 logements », a justifié le bureau d’études. « On sera vraisemblablement plutôt sur de l’accession, sur ce programme. Peut être qu’il y aura quelques logements en BRS (Bail réel solidaire), mais rien n’est sûr », a déclaré l’édile.

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