« Elle fait du bien. » Soulagement chez Nacer Belgacem, manager général de l’ESC Trappes Saint-Quentin-en-Yvelines (ESCTSQY), après la victoire le 2 mars lors de la 19e journée de N3, à domicile face à Rueil (82-68), un mal classé (11e de la poule de 14 équipes), qui fait suite à une série de trois défaites de suite. Il faut dire que les Trappistes viennent d’affronter les deux 1ers et le 4e au classement lors de cette série, et étaient décimés.

« C’est la 1re fois qu’on est au complet cette année, affirme même Nacer Belgacem au sujet du match face à Rueil. On savait qu’on allait gagner, ce n’était pas un match difficile. […] Là, c’est la 1re fois qu’on était au complet. Avec des joueurs diminués, mais au complet. On espère [que ce sera le cas lors des prochains matchs]. Après, on ne sait pas. Vous savez, les entraînements… Depuis le début de saison, on joue de malchance. »

Outre les absences dans l’effectif, le manager général évoque « des difficultés avec notre municipalité ». Il fait par exemple référence au match contre le 2e, Ardres, perdu d’un point par les Trappistes (71-70), et que l’ESCTSQY a dû jouer au gymnase Broustal « pas adapté pour le basket […] et surtout, c’est un gymnase où on ne joue jamais, donc on était à l’extérieur », car une compétition de twirling bâton se tenait le même week-end au gymnase Mahier, où le club a l’habitude d’évoluer. La rencontre face à Ardres, un match « qu’on doit gagner, mais comme on est complètement perturbés et qu’on ne joue pas chez nous… », estime-t-il.

Nacer Belgacem accuse aussi la Ville d’avoir réduit drastiquement les subventions du club. « On aurait dû recevoir nos subventions en janvier, mais la municipalité a fait en sorte de ne voter que la moitié de nos subventions et nous fait attendre, nous met dans un embarras très important, précise-t-il. C’était juste après la série qui était bonne, et après, vous savez, quand vous avez 50 % de subventions [en moins], il y a des primes de match qui ne peuvent plus être honorées, plein de choses, donc ça crée des petits soucis. »

Cela ajouté donc à un effectif décimé, des explications données par Nacer Belgacem à la saison galère de Trappes. Face à Ardres, par exemple, « il nous manquait notre Américain, notre intérieur et notre meneur », évoque-t-il. « On jouait avec trois joueurs majeurs en moins et en plus pas dans notre salle, poursuit-il. Donc ça a fait défaite, [mais] on est plus forts qu’Ardres. Notre place, en réalité, c’est minimum la 2e place. Au Havre (chez le leader, où Trappes a perdu 81-75, le 24 février, Ndlr), il nous manque aussi des joueurs. Il nous manquait le meneur et un intérieur. S’il ne nous manque pas ces joueurs-là… À 40 secondes de la fin, on est à -2. »

Le manager général garde néanmoins espoir de voir le club remonter au classement. Trappes est pour l’instant 9e de sa poule avec 28 points, soit trois unités de retard sur la 3e place, actuellement occupée par Césaire Levillain, que l’ESCTSQY recevra le 6 avril. «  Notre objectif, c’est la 3e place. On va voir contre Césaire Levillain, quand ils vont venir à la maison, en espérant qu’on ait tous nos joueurs sur le pont, glisse Nacer Belgacem. Mais ce qui est plus atteignable, c’est la 5e place, (Trappes est actuellement à deux points du 4e, Bihorel, et un du 5e, Massy, Ndlr). [Massy] ont une victoire de plus que nous. Mais l’objectif restait la 3e place. » Pour rappel, les 1ers de poule montent en N2 tandis que les quatre derniers sont relégués. Prochain rendez-vous pour Trappes, le 9 mars sur le parquet de Gravelines Grand Fort, 10e au classement, deux points derrière les Trappistes.

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