Le parc des Quatre saisons va enfin se transformer

Dire que le réaménagement du parc des Quatre saisons a pris du retard est un euphémisme. Initialement présenté en février 2019, puis plusieurs fois repoussé, ce réaménagement, attendu depuis de nombreuses années par la Ville et les habitants, va commencer au mois de mars. Contactée le 15 février, la maire de Plaisir, Joséphine Kollmannsberger (LR), a fait part à La Gazette de sa satisfaction de le voir enfin se concrétiser.

Un lieu intergénérationnel pour contenter tout le monde

« C’est un projet important qui nous tient à cœur et cela me fait plaisir qu’on puisse le démarrer, parce que ça fait très longtemps qu’on l’attend. Nous travaillons sur ce sujet depuis pas mal d’années et cela a été un peu compliqué car il y avait une partie communale et une partie saint-quentinoise. Les accords avec l’Agglomération n’ont pas été faciles à trouver, mais ça y est ! Et le chantier démarre dans les semaines qui viennent », explique l’élue, enthousiaste.

Le début du chantier commencera par l’allée du Temps perdu, jouxtant le parc des Quatre saisons, et qui est intégrée dans le réaménagement. « La première phase de ce chantier consistera à rehausser le niveau de l’allée du Temps perdu. Pour permettre cette opération, SQY doit procéder à l’abattage d’une cinquantaine d’arbres d’alignement d’ici le 15 mars […]. Pour compenser, 150 nouveaux sujets seront plantés, à l’automne 2024, au niveau de l’allée du Temps perdu et dans le parc », précise la Ville dans le dernier magazine municipal.

La maire de Plaisir poursuit : « C’est un parc qui est très fréquenté et nous avons réfléchi, en collaboration avec les habitants, à son aménagement complet. Nous voulions que ce soit un lieu intergénérationnel pour que tout le monde y trouve son compte. Le lieu va devenir beaucoup plus convivial qu’il ne l’était déjà. »

Véritable poumon vert du quartier de l’Aqueduc, cette nouvelle version du parc a été coconstruite avec les habitants à travers différents ateliers et voici ce qui en ressort. Différents espaces structureront le lieu avec un espace sportif au sud et à l’est, un coin culturel au centre et une aire familiale au nord-ouest. Une prairie, d’une superficie de 4 000 m², sera réalisée sur une zone humide pour favoriser la biodiversité et limiter le rejet des eaux pluviales. Un parcours d’orientation verra également le jour pour que chacun puisse « faire travailler ses méninges tout en pratiquant une activité en plein air », précise la municipalité. Un mobilier de slackline, pratique sportive s’apparentant au funambulisme, sera installé pour les curieux désirant découvrir cette discipline.

Mais ce n’est pas tout. Un théâtre de verdure installé sur une légère pente accueillera des événements organisés par la municipalité et les associations plaisiroises. Pour contenter les athlètes, des équipements sportifs avec une aire de street workout, des terrains de basket et handball, ainsi qu’une table de teqball (un sport de ballon pratiqué sur une table de tennis de table arquée qui combine football et tennis de table, Ndlr) vont être installés le long de l’école Mozart, à l’écart des habitations. Pas moins de 1 000 m² de jeux sont réservés pour les enfants, notamment pour les plus petits (2 à 6 ans).

Ce parc va ainsi être entièrement transformé, dans un esprit jardin à l’anglaise. « Les arbres ou arbustes qui devront être supprimés seront remplacés par des plantations d’essences locales de même type », précise la commune dans son dernier magazine. La maire complète à ce propos : « Il y aura une amélioration de l’ouverture visuelle et de l’accessibilité du parc, car, actuellement, il est complètement inséré dans une végétation qui commence à vieillir. On aura à terme une visibilité beaucoup plus importante. »

De nouvelles allées remplaceront les existantes et un cheminement piéton sera fait à l’intérieur, mais également à l’extérieur du parc, avec des accès PMR (Personnes à mobilité réduite). Enfin, des aménagements pratiques répartis sur l’ensemble du parc vont voir le jour. À savoir, des tables de pique-nique, un garage à vélos, mais surtout un camion à crêpes ou un glacier. « Actuellement, nous sommes en train de réfléchir pour savoir si le camion à crêpes ou le glacier sera installé de façon permanente ou s’il sera présent sur des jours précis (le mercredi ou le week-end par exemple). Je pense que ce camion est une bonne chose, car il permettra de profiter davantage du parc et d’y passer du bon temps », se réjouit l’édile.

« C’est un budget de 1,3 million d’euros. Nous avons obtenu des aides du Département, de la Région et de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais le plus gros investissement, c’est la Ville, à hauteur de 60 % du financement. Les travaux devraient durer jusqu’à la fin de l’année », conclut-elle.