Un festival, mais aussi quelques interrogations. Dans son stade Robert Barran, le Plaisir rugby club (PRC) n’a fait qu’une bouchée du dernier de la poule, Plouzané, le 11 février lors de la 15e journée de Fédérale 2. Une très large victoire 47 à 3, avec sept essais inscrits et donc le bonus offensif. Mais le contenu produit par les joueurs plaisirois ne satisfait pas leur entraîneur, Sébastien Roncalli.
« On a vraiment été très mauvais sur les conquêtes en touche tout le match. Il y a eu peut-être quatre bonnes touches, tout le reste c’est catastrophique. C’est rageant car on y passe quand même du temps. Donc c’est quand même contrariant, et on a laissé quand même beaucoup de ballons dans le match, on a rendu beaucoup de munitions à nos adversaires sur des maladresses », regrette le technicien, rappelant aussi que « ça craque beaucoup à la fin » du côté de l’adversaire (sur les sept essais, trois ont été inscrits dans les cinq dernières minutes).
Plaisir a donc fini fort, mais entamé de belle manière la rencontre aussi, avec deux essais transformés en 11 minutes, contre une pénalité pour les visiteurs (les seuls points de Plouzané durant le match). Puis, plus rien pour venir garnir le tableau d’affichage, jusqu’à un nouvel essai plaisirois juste avant la mi-temps, signé du 3e ligne Nils Carreno, qui ira trois fois dans l’en-but adverse lors de cette partie.
Le score était de 21-3 à la pause. Plaisir inscrira quatre nouveaux essais au retour des vestiaires, pour un large succès bonifié lui permettant de rester 2e de sa poule de 12 équipes, à égalité avec Orsay, et à trois points du leader, Saint-Malo. Il faudra réaliser la même bonne opération comptable lors du prochain match, le 18 février à Amiens, l’avant-dernier de la poule, que le PRC avait surclassé au match aller en s’imposant 54-3. « [On devra] essayer de faire la même perf qu’on avait faite sur l’aller », déclare Sébastien Roncalli, déplorant toutefois l’impossibilité de disputer le derby yvelinois face à Versailles, initialement programmé le 21 janvier dernier et qui avait été reporté en raison des intempéries.
« Le minimum a été fait, mais, dans le contenu, il y a beaucoup de choses à revoir »
« On a perdu des points, puisqu’il y a un match qu’on ne peut pas jouer, et la FFR, dans le règlement, partage les points. Il n’y a qu’une seule date de repli et il y a eu deux matchs pour nous de pas joués. Donc il y en a un, face à Versailles, ce sera du partage de points. Ça fausse quand même sportivement les choses, estime le coach plaisirois.
De quoi donner encore plus d’importance aux prochains matchs. Après Amiens, Plaisir ira à Maisons-Laffitte, 7e au classement, le 3 mars, puis accueillera Gennevilliers, 5e, le 10 mars. Des rencontres qu’il faudra gagner sur un large score et avec le bonus, avant d’aborder les confrontations face aux équipes du haut du tableau. Notamment le déplacement à Orsay le 24 mars, puis la réception du leader, Saint-Malo, le 31 mars. Deux matchs au sommet qui se profilent déjà et lors desquels il faudra bien sûr gommer les lacunes affichées dans le contenu dimanche face à Plouzané.
« C’est sûr que ce n’est jamais rassurant, notamment face au dernier, on espère être plus maîtrisants dans ce qu’on propose, et pour le coup, on s’est plutôt mis à leur niveau, ce qui est dommage, concède Sébastien Roncalli. Mais on a quand même su le faire par certains coups, on a pu faire les choses correctement et marquer des beaux essais. Le minimum a été fait, mais dans le contenu, il y a beaucoup de choses à revoir. » Une exigence de l’entraîneur à la hauteur des ambitions du club, dont l’objectif est de terminer la saison régulière à une des deux premières places, et ainsi se qualifier directement pour les 16es de finale.