Le début de saison parfait continue pour le Plaisir rugby club (PRC). Les Plaisirois ont enregistré leur 5e victoire avec bonus offensif en autant de matchs cette saison en Fédérale 2. Le PRC a étrillé Amiens à domicile (54-3) le 22 octobre. Alors avant-derniers (et maintenant derniers) au classement, les pauvres Amiénois n’ont pas pu faire grand-chose pour arrêter la furia plaisiroise, bien qu’ils aient marqué les premiers points dans ce match, sur pénalité. Les seuls de la partie d’ailleurs. Une entame que ne manquait pas de souligner le coach plaisirois, perfectionniste, à l’issue du match.

Les deux 1res places en saison régulière et les 8es de finale comme objectif

« En termes de points et de comptabilité, c’est parfait. Après, aujourd’hui, dans le contenu, il y a encore des choses à revoir, juge Sébastien Roncalli. On a quand même mis du temps à se mettre en place, on a quand même été menés en début de match. Il y a en 1re mi-temps pas mal de petites choses à revoir, notamment sur la touche. Sinon, après, ça s’est mis en place en 2e mi-temps, j’avais un gros banc aussi. »

Passée cette entame ratée et ce retard à l’allumage, Plaisir allait en effet dérouler. 8 essais, dont 7 transformés, ont été inscrits par les Plaisirois dans ce match. « On est effectivement dans la continuité des premiers matchs, on confirme aujourd’hui, apprécie l’entraîneur. C’était important de bien finir ce 2e bloc à la maison, et d’attaquer ce 3e complètement sereins. »

Un bloc de matchs où Plaisir, qui a déjà battu Auxerre, Versailles, Antony, Plouzané et donc Amiens, sera confronté à Maisons-Laffitte, Gennevilliers, Orsay, Saint-Malo, Le Rheu et Ris-Orangis d’ici la fin 2023. « Pour le moment, on n’a pas joué les gros de la poule, car pour moi, c’est plus Orsay, Le Rheu, Saint-Malo, Gennevilliers, qui nous reste à prendre encore. On pourra voir sur les derniers matchs de la phase aller si on confirme nos bons débuts », prévient Sébastien Roncalli.

Les Plaisirois sont pour l’instant bien sûr largement en tête de leur poule avec 27 points, soit 6 d’avance sur leur dauphin, Saint-Malo. Le PRC devra toutefois être à la hauteur face à ces adversaires s’il veut rester en haut du classement et remplir son 1er objectif, celui de terminer à une des deux 1res places, ce qui lui permettrait d’accéder directement en 16es de finale, et d’éviter ainsi un match de barrage. Ce par quoi avait dû passer le club l’année dernière, qui avait fini 3e de la saison régulière.

« On vise les 2 1res places, confie le coach des Jaune et Bleu. Après, en phase finale, on a perdu juste avant le match de montée l’année dernière, donc on aimerait vivre ce match (Plaisir avait été éliminé en 16es de finale par Saint-Priest, et il faut atteindre les quarts de finale pour monter en Fédérale 1, Ndlr). »

Ambitieux, Sébastien Roncalli reste aussi prudent, évoquant la stabilité de l’effectif. « On est sur le même groupe [que la saison dernière]. On a quelques joueurs qui sont arrivés, qui nous ont rejoints, mais c’est des joueurs des clubs d’à côté, donc il n’y a pas eu un recrutement du dessus, car financièrement, de toute façon, on n’a pas le budget à Plaisir pour prétendre à ce genre de recrutement, concède le technicien du PRC. Donc ce qu’on aimerait, c’est confirmer cette belle saison de l’année dernière et faire mieux. » Il se dit « serein » tout en mettant en garde contre « la surconfiance », et ajoute aussi, à propos du budget du club : « Si tu veux vraiment exister en Fédérale 1, il te faut le million, et on en est loin. On est à la moitié. »

La ProD2 à l’horizon 2023

Le Plaisir rugby club poursuit néanmoins son ambitieux projet de développement, lui qui vise la ProD2 à l’horizon 2032 et travaille beaucoup au développement de la formation. « Le projet est en place, et ça, se développe plutôt très bien. L’année dernière, on a eu notre centre d’entraînement labellisé par la Direction technique nationale (DTN), rappelle Sébastien Roncalli. Donc ça, c’est une belle avancée, on est reconnus dans notre formation. Maintenant, il nous manque, au niveau structurel, quelques petites choses : l’éclairage sur notre terrain d’honneur, un bâtiment entre les deux terrains qu’on aimerait avoir, pour avoir notre internat, avoir une nouvelle salle de musculation pour pouvoir accueillir nos jeunes toujours en permanence ici. On est dans le bon sens, mais il nous faudrait quelqu’un avec un petit compte en banque qui viendrait nous aider, un petit mécène. »