Deux détenus déjà incarcérés à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy ont été jugés par le tribunal de Versailles le jeudi 11 janvier pour avoir dissimulé un butin dans leur cellule, la numéro E126. C’est une surveillante de la maison d’arrêt qui a observé que les détenus faisaient remonter des objets lancés dans la cour de promenade depuis l’extérieur, à l’aide d’une chaussette accrochée à un drap blanc.

« Âgés de 21 et 25 ans, les deux hommes ont largement minimisé les faits observés par la gardienne depuis sa guérite », rapporte 78actu. Pourtant, le 29 octobre dernier, ont été retrouvés dans la cellule 99 grammes de résine de cannabis, 12 téléphones, 7 chargeurs ainsi que 4 cigarettes électroniques jetables, nommées puffs.

« Pour les confondre, la surveillante a compté les fenêtres pour trouver la bonne cellule. Elle a aussi reconnu la voix de l’un, par ses insultes. Elle a aussi signalé leur profil et la tenue vestimentaire de l’un : un t-shirt blanc », poursuit 78actu.

99 grammes de cannabis, 12 téléphones, 7 chargeurs, 4 cigarettes électroniques retrouvés

Les deux prévenus ont affirmé avoir remonté dans leur cellule ces objets mais ont déclaré ne pas être les propriétaires de ceux-ci. Des propos étonnants pour le juge qui s’est demandé pourquoi la trace d’une commande effectuée a été retrouvée sur l’un des téléphones via le réseau social Snapchat.

La procureure de la République a demandé une année de prison supplémentaire pour eux, en indiquant : « Je rappelle qu’en détention, le téléphone et les stupéfiants sont strictement interdits ! Interdits. »
« Dans les rangs de la défense, on présente l’un comme un  »bon gars »qui pourrait bénéficier d’un peu d’indulgence. Pour l’autre  »ce serait le mal-aimé de la prison. Et soyons honnêtes : ils ne font que s’infiltrer dans le vice du système. Ce vice qu’il n’y a tout simplement pas assez de sécurité pour les prisons » », indiquent nos confrères.

Finalement, les deux hommes ont écopé de six mois de prison supplémentaires. Ainsi, le plus âgé des deux, en prison pour une peine de 30 mois, pourra sortir fin 2026. Les objets trouvés dans leur cellule ont été confisqués.

Régulièrement, des policiers tombent sur des gens qui essaient de lancer des produits à l’intérieur de la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy. Ce fut le cas notamment le jour du procès des deux détenus. Le 11 janvier, à 15 h, dans l’allée des Écureuils à Bois-d’Arcy, des policiers qui circulaient aux abords de la maison d’arrêt ont repéré cinq individus (quatre mineurs âgés de 16 ans et un majeur de 37 ans) qui voulaient lancer des colis dans l’enceinte de la prison. Ils ont été arrêtés avant d’y parvenir et ont été amenés au commissariat pour être présentés à un officier de police judiciaire.

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