C’est un sujet qui revient régulièrement et, lors du conseil communautaire de SQY du 14 décembre, il a de nouveau été mis sur la table, à sept mois des JO dont il sera l’un des sites hôtes. Le coût du Vélodrome national, exorbitant pour l’Agglomération – qui paie entre 5 et 6 millions d’euros par an dans le cadre d’un Partenariat public-privé (PPP) avec Vélopolis, société qui a la gestion de l’équipement –, a fait l’objet de discussions entre les élus. Tout est parti de la présentation du rapport d’activités 2022 de Vélopolis.

« Ce que l’on peut constater sur les pratiquement trois derniers exercices, y compris sur la période du Covid, c’est que le travail effectué par la nouvelle gestion de Vélopolis montre une progression très importante de la rentabilité de l’équipement et de l’amortissement de l’ensemble des investissements qui sont consentis par Vélopolis pour le faire fonctionner, avec […] un équilibre financier qui est devenu maintenant positif pour la 2e ou 3e année [de suite]. C’est plutôt un signe très favorable à l’approche des JO, mais également pour les 20 et quelques années qui nous reste », a exposé Laurent Mazaury (UDI), vice-président de SQY aux sports et rapporteur de la délibération.

Et de poursuivre : « On est sur des hausses [de rentabilité] d’un peu moins de 17 % par rapport à 2021, avec un montant de 346 128 euros positifs […]. Mais on est tous persuadés, au service des sports et ceux qui sont en relation avec Vélopolis, qu’on peut encore aller plus loin, encore faire mieux, encore accueillir plus de manifestations, et parvenir, certainement pas à l’équilibre, puisqu’on a ce coût d’amortissement que l’on règle, mais en tout cas à un bilan qui nous évite de venir en compensation d’éventuelles pertes, et ce n’est pas le cas. Je pense qu’on peut être rassurés par les constatations que l’on a depuis quasiment trois années maintenant. »

« Il y a un moment où la detteva s’éteindre »

« Cette présentation est très enthousiaste. Mais on perd quand même 5 millions [d’euros] par an sur le Vélodrome, a réagi Vivien Gasq, conseiller communautaire et élu ignymontain d’opposition. Après, que les comptes soient à peu près équilibrés avec 5 millions par an de subventions de l’Agglomération, c’est un peu la moindre des choses. »

« Il ne s’agit pas d’une perte, quand on compense à hauteur de 5 millions, il s’agit du remboursement de l’investissement, a précisé Laurent Mazaury. Ce n’est pas tout à fait la même chose. […] On aurait pu faire le choix, mais je n’étais par à l’agglomération de SQY ni dans cette majorité à l’époque, de payer cash [plutôt que d’opter pour un PPP]. Ce n’est pas le choix qui a été fait, et on a un Vélodrome qui au final nous aura coûté environ 38 % plus cher qui si on avait payé cash. »

De nouveau interpellé par Vivien Gasq, Laurent Mazaury a répondu qu’il ne remettait « pas ce choix [du PPP] en cause, car je ne suis pas certain qu’on aurait pu le financer ». « Il y a un moment où la dette va s’éteindre aussi », a de son côté tenu à préciser le président de SQY, Jean-Michel Fourgous (LR), estimant que si « ce Vélodrome a généré beaucoup de débats », en revanche « l’évolution est plutôt satisfaisante ». Il évoque notamment le rôle de « centre d’urgence » de l’enceinte, « notamment en cas de crise, que ce soit sur la santé ou autre », citant bien sûr le période du Covid, lorsque le Vélodrome était mobilisé comme centre de vaccination. Et ne manque pas non plus de mettre en avant les retombées à venir avec les JO : « On va avoir 4 à 5 milliards de vues au minimum, et si vous ramenez ça en équivalent pub et en euros, on est sur des montants en dizaine de millions […] C’est la notoriété et l’attractivité de SQY. »

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