Lors du dernier conseil municipal de l’année à Plaisir, le 20 décembre, la délibération 22, sur la fermeture définitive des écoles maternelles Marc Laurent, Petit Bontemps et Alphonse Daudet et la création de l’école maternelle Saint-Exupéry, a donné lieu à une passe d’armes entre la majorité et l’opposition.

Après la rapide présentation de Sylvie Kane, adjointe déléguée au scolaire et au périscolaire, l’élue d’opposition, Sandrine Carneiro (MoDem), du groupe Plaisir notre ville, a pris la parole. Après quelques rappels, elle a expliqué que « […] même si l’ouverture de l’école Saint-Exupéry est attendue de longue date par les enfants et les parents d’élèves de Daudet, les fermetures de Marc Laurent et du Petit Bontemps, dont les effectifs sont en hausse depuis plusieurs années, ne sont pas entendables. Les économies d’énergie sur lesquelles vous vous appuyez pour justifier ces fermetures ne compenseront jamais les coûts d’expansion des groupes scolaires que vous envisagez de créer. »

Et d’ajouter : « […] Cette opacité dans la gestion de notre ville, cette obstination à prendre des décisions lourdes de conséquences pour nos enfants, sans consultation et sans justification, est simplement inacceptable. C’est pourquoi ce soir, sans surprise, nous allons voter contre cette décision, en cohérence avec nos précédents votes. Une école qui ferme, c’est un quartier qui s’éteint et la qualité de vie de nos enfants devrait être au cœur de vos priorités, quoi qu’il en coûte. » Un point de vue relayé également par une autre élue d’opposition, Annie-Joëlle Priou-Hasni, du groupe Tout à faire pour Plaisir.

« S’’il y avait un vrai problème […], il y aurait du monde ce soir »

Répondant en premier, l’élue au scolaire a répliqué sèchement : « […] Vous dites ne pas avoir suffisamment d’informations pour voter en toute connaissance les délibérations, vous nous accusez de ne pas partager notre travail avec vous, vous réclamez à cor et à cri des commissions et, quand vous êtes conviés, vous ne venez pas et vous voudriez ce soir que je réponde à vos questions. Mais votre motivation n’est pas d’obtenir des réponses ou de comprendre, mais bien plutôt de nous faire part de vos diatribes. »

Et la maire LR, Joséphine Kollmannsberger, de conclure : « […] Tout ce qui a été décidé l’a été en collaboration étroite et avec l’accord de la Dasen […]. Je pense que s’il y avait un vrai problème au niveau des enseignants et au niveau des parents, il y aurait du monde ce soir. Ce n’est pas parce que c’est la veille de Noël, c’est parce que ce n’est plus un sujet, parce que nous avons trouvé des solutions pour tout : pour les enfants de Gérard Philipe qui sont à Prévert et aujourd’hui la directrice est ravie d’y être et cela se passe très bien. »

« Les autres fermetures sont anticipées et prévues dans des bâtiments plus modernes et confortables, ajoute l’édile. Rien n’est fait au hasard et la carte scolaire est en place et elle tient compte justement des effectifs qui doivent et qui sont arrivés. Et puis, les effectifs dans les classes ne dépendent pas de la Ville, mais bien de l’Éducation nationale. Les ouvertures et les fermetures de classes, ce n’est pas nous. Nous intervenons quand il y a une demande expresse et nous essayons d’acter pour accompagner. Pour les travaux, il n’y a aucune rétention, les services sont débordés et toutes les demandes que vous faites prennent un temps fou et très souvent, de votre côté, vous n’êtes pas présents. […] »

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