Comme nous l’évoquions dans notre édition du 10 octobre dernier, les maires des communes de Saint-Cyr-l’École, Sonia Brau (UDI), et de Fontenay-le-Fleury, Richard Rivaud (LR), avaient demandé un rendez-vous avec la procureure de la République, en raison des rodéos sauvages récurrents effectués entre les deux communes par un groupe d’individus depuis plusieurs mois.

Ces derniers avaient été condamnés par la justice mais n’avaient pas été incarcérés. Des décisions judiciaires loin de satisfaire les deux élus, ce qui avait motivé leur demande de rendez-vous avec la procureure de la République.

Les 2 élus reçus par la procureure de la République

Ils ont donc été reçus par le parquet de Versailles, qui leur a proposé une décision peu commune : remettre en place (depuis le 11 décembre, Ndlr) un dispositif vieux de plusieurs années, le GLTD (Groupe local de traitement de la délinquance) qui est issu de contrats locaux de sécurité et a été créé en… 1997.

Mais à quoi va servir ce GLTD ? « Au quotidien, les habitants des deux communes ne doivent pas s’attendre à voir des camions de police stationner en permanence dans les secteurs les plus sensibles. Quatre ont été identifiés », rapporte 78actu.

Le directeur adjoint de la police des Yvelines, Philippe Combaz, a déclaré : « En fait, nous allons continuer à déployer nos effectifs sur le terrain, comme nous le faisons depuis plusieurs mois. En choisissant le bon moment et les bons moyens. Notre présence n’est peut-être pas toujours visible pour le grand public. Mais elle porte ses fruits. »

Le GLTD a été créé en 1997

Dans les faits, ce qui n’est pas toujours visible, c’est le recours « plus systématique » à la police technique ou aux enquêteurs de la sûreté départementale. Ce qui l’est plus, c’est le déploiement des brigades cynophiles, de plus en plus utilisées. « Depuis la mi-septembre, près de 5 kg de résine de cannabis ont été saisis. En trois opérations. Nous sommes pratiquement présents tous les jours dans ces secteurs », explique Alexandra Capogna, la commissaire de Plaisir, jointe par nos confrères.

Du côtés des édiles, ils se sont engagés à améliorer la formation pour les policiers municipaux. Au niveau du parquet, la procureure de la République de Versailles, Maryvonne Caillibotte, a demandé à une substitut de devenir la référente des policiers et des maires. Cette substitut aura le rôle de charnière pour mieux orienter les dossiers, « avec une connaissance plus fine et plus complète des problématiques des deux communes ».

À la sortie de la réunion, les deux maires se sont montrés satisfaits. « Améliorer notre partage des informations et leur qualité, cela peut nous permettre de reprendre le dessus », a déclaré Richard Rivaud, quand son homologue s’est exprimée sur « la force du groupe [qui] se fera grâce à la transversalité de l’information. Moi, ce que je veux, c’est que ça s’arrête. Je ne demande pas que la quinzaine de jeunes concernés aillent en prison. Je veux juste qu’une maman puisse pousser sa poussette sans se faire renverser. »

Ce tout nouveau dispositif a pu entrer en action, deux jours plus tard, car une rixe [qui a fait un blessé léger] a éclaté entre une vingtaine d’individus dans la rue Gabriel Péri à Saint-Cyr-l’École, le 13 décembre. À l’arrivée des policiers tous les protagonistes ont pris la fuite. Trois d’entre eux ont été interpellés et placés en garde à vue pour participation a un attroupement armé. Ils sont âgés de 13 et 17 ans, et sont originaires des communes de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Bois-d’Arcy et Élancourt.

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