L’accueil des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 à SQY, avec la présence de quatre sites de compétition, sera aussi l’occasion pour l’agglomération saint-quentinoise d’étoffer son offre de mobilités douces. Notamment en ce qui concerne le vélo. Ainsi, le conseil communautaire de SQY a voté le 16 novembre à l’unanimité une délibération fixant les tarifs d’un service de Vélos à assistance électrique (VAE) en libre service que l’Agglomération envisage de mettre en place pendant les JOP.

« Aujourd’hui, sur l’agglomération, en termes de services de vélos, vous avez la Vélostation en gare de SQY [proposant des locations pour des durées allant de un jour à un an], qui sillonne maintenant le territoire avec l’Agence mobile. On a […] 170 vélos à la location. Mais sur ces 170, on n’en a qu’une dizaine qui sont à assistance électrique, rappelle Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), vice-président de SQY chargé des transports et des mobilités durables, et maire de Villepreux. Ce qu’on souhait faire pour les JO, c’est renforcer l’offre de mobilités douces sur le même modèle que les trottinettes électriques, […] On ne serait pas sur la même offre que la location à la Vélostation, on serait vraiment sur un système où un opérateur viendrait exploiter ce nouveau service et l’utilisateur, moyennant la tarification qu’on a votée au conseil communautaire, débloquerait un vélo avec l’application de l’opérateur. »

Les tarifs s’élèveront à un euro de frais de déblocage, puis 25 centimes la minute, pour un paiement à l’usage. Deux types d’abonnements seront proposés : l’un pour un déblocage de 30 minutes (8 euros) et l’autre pour 60 minutes (15 euros). La minute supplémentaire d’utilisation est facturée 25 centimes. Une pénalité de 100 euros est prévue en cas de stationnement hors-zone.

Selon Jean-Baptiste Hamonic, il est pour l’instant « difficile de dire, en volume, combien de vélos on va proposer, ça va faire partie des discussions avec l’opérateur retenu ». « Néanmoins, l’idée est bien d’avoir, en plus des autres transports qu’on aura sur le territoire pendant les JO – bus, navettes spécifiques… –, des vélos qui permettront de connecter les sites olympiques […] et également pour participer à acheminer les spectateurs entre la gare [de SQY] et l’Île de loisirs, qui va aussi desservir la fan zone », affirme l’élu aux mobilités.

Ainsi, le service serait cantonné aux secteurs de SQY où transiteront les spectateurs durant les JOP. Jean-Baptiste Hamonic évoque « des poches de stationnement vélos prévues au pied des sites olympiques » et « sur la gare de Trappes, l’Île de loisirs et la gare de SQY ». « Sur SQY, on a la spécificité d’accueillir des épreuves olympiques liées au vélo, et on a très bon espoir que [parmi] le public qui viendra voir les événements sportifs liés au vélo, une partie s’y rendra à vélo », avance-t-il.

Pour prouver la pertinence d’un tel dispositif, l’élu met notamment en avant le Test event de VTT sur la colline d’Élancourt le 24 septembre. « 17 % des spectateurs qui se sont déplacés à la colline pour le Test event sont venus à vélo », rapporte-t-il.

Un marché a été lancé en vue de trouver un opérateur pour ces VAE, qui devrait être connu vers mars. Le lancement du service est prévu le 26 juillet, soit le jour de la cérémonie d’ouverture des JO (qui durent du 26 juillet au 11 août). Celui-ci se poursuivra jusqu’à après les jeux paralympiques (28 août-8 septembre).

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