Lors du dernier conseil municipal de Montigny-le-Bretonneux, le 20 novembre, les élus ont entériné la création de la brigade cynophile de la police municipale. Deux agents et leurs chiens étaient déjà opérationnels, et désormais la brigade cynophile va pouvoir s’étoffer.

« Il s’agit d’assurer le maintien de la prévention et de la sécurité sur la voie publique, a expliqué Philippe Moigno, conseiller municipal de la majorité et président du conseil de quartier du Plan de l’Église, en présentant la délibération. La brigade sera constituée de quatre maîtres-chiens et de cinq chiens à compter du 1er janvier 2024 et à l’issue de leur formation évidemment. » Une fois en place, l’entraînement des équipes cynophiles sera effectué à la fois au centre technique municipal et avec la police intercommunale de Plaisir-Les Clayes-sous-Bois, ainsi que la Police nationale.

Il s’agit d’un retour pour la brigade canine, qui avait déjà existé par le passé à Montigny-le-Bretonneux, comme l’a fait remarquer Guillaume Beuriot, conseiller municipal d’opposition, tout en s’interrogeant sur le « bilan de la précédente expérience » et sur les « bénéfices de la politique de prévention avec la création de cette brigade ». D’autant que selon son « ressenti », « la police municipale ne réalise pas assez de patrouilles à pied ». « On les voit exclusivement en voiture, sauf sur certains événements en particulier », a-t-il indiqué lors de son intervention.

Plusieurs points sur lesquels le maire de Montigny-le-Bretonneux, Lorrain Merckaert (DVD), a pris le temps de répondre. « La difficulté des objectifs, c’est qu’ils sont difficilement quantifiables parce qu’il ne se passe rien. C’est difficile à compter cela, si vous parlez de prévention. S’il y a des chiens, c’est justement pour qu’il ne se passe rien, que tout se passe bien. Nous ne pouvons donc pas le quantifier. Ce que nous pouvons quantifier, c’est le fait que là où parfois sans chien les agents ne pouvaient pas intervenir, face à des regroupements trop importants par exemple, avec les chiens, ils peuvent intervenir. »

Le maire a également précisé un autre axe important lié à la présence de chiens concernant le dépistage de substances illicites : « Nous avons eu de très nombreuses affaires ces derniers mois liées à nos chiens qui ont été dressés pour cela. C’est un véritable plus. Les saisies sont assez conséquentes. C’est un véritable résultat que l’on peut quantifier sur l’action des chiens. Mais encore une fois, le chien est avant tout présent pour que les choses se passent bien et qu’il n’y ait pas de heurts, et cela ne peut pas se quantifier. »

Enfin, Lorrain Merckaert a tenu à rappeler qu’effectivement « vous voyez aussi les voitures de la police municipale ; les véhicules assurent une surveillance générale sur la ville, mais les autres sont à pied et assurent des missions quotidiennes d’îlotage pour aller au contact des commerçants, des gardiens d’immeubles, des bailleurs, des dirigeants associatifs pour justement voir comment cela se passe dans les quartiers. Ils sont là pour voir les problèmes et après des patrouilles de policiers municipaux tournent sur la ville. Nous avons donc les deux ». Et de conclure : « Cela sécurisera les interventions et apaisera les tensions. » Le maire a aussi précisé, après à une question de l’élu d’opposition François André, que cette brigade cynophile n’entraînera pas de création de poste supplémentaire au sein de la police municipale ignymontaine, des policiers municipaux déjà existant y opéreront.

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