La deuxième édition de la Semaine du développement durable se déroule du 13 au 21 mai à Villepreux. « La thématique forte de cette année sera l’inclusion, le handicap, grande cause communale votée par le conseil municipal pour l’année 2022 », indique le site internet de la commune. Avec au programme de nombreuses activités, inspirées des 17 objectifs du développement durable, comme des expositions, le marché des producteurs locaux ou encore des activités avec nos compagnons à quatre pattes.

Une aide précieuse pour les bénéficiaires

Le dimanche 15 mai, La Gazette a pu participer à une animation handi’chiens à la salle polyvalente de l’école Thomas Pesquet, pour découvrir les actions de l’association Handi’chiens au travers d’un cours avec la (future) délégation de Villepreux (elle devrait ouvrir ses portes en octobre, NDLR). L’association éduque et remet gratuitement des chiens d’assistance aux personnes en situation de handicap depuis 1989. S’est ensuivie une cani’rando’, une randonnée organisée avec nos compagnons à quatre pattes pour un moment convivial afin de (re)découvrir les sentiers pédestres de Villepreux.

La Gazette a pu participer à l’animation handi’chiens et sa cani’rando’. « L’association Handi’chiens possède une cinquantaine de délégations dans toute la France », précise Anne-Sophie Sablan-Mory, bénévole de l’association. L’atelier de découverte, suivi par une douzaine de personnes, a accueilli des personnes en situation de handicap, notamment pour se familiariser avec l’animal et voir si le feeling passait. Il y avait également des personnes qui souhaitent devenir famille d’accueil pour les chiens, car ces chiens peuvent aider les personnes en situation de handicap physique, les personnes épileptiques, les enfants trisomiques, les personnes sourdes ou malentendantes…

« On ne remet pas des chiens s’ils ne correspondent pas au handicap de la personne. C’est très important », continue une membre de l’association. « Nous sommes tous bénévoles ici, mais l’association compte une cinquantaine de salariés et 500 bénévoles environ sur toute la France, qui forment environ 350 chiens », poursuit Anne-Sophie Sablan-Mory. « Nous proposons à des gens de bénéficier de chiens d’assistance gratuitement, ce qui peut coûter très cher. L’éducation d’un handi’chien coûte entre 15 000 et 17 000 euros entre les soins, le matériel à acheter, la nourriture, etc. »

« L’éducation des chiens d’assistance dure 2 ans. Les chiens passent 16 mois en famille d’accueil et ensuite 6 mois en centre d’éducation handi’chiens. Enfin, à terme, ils sont remis aux bénéficiaires une fois que leur dossier est accepté. Tous les ans, un contrôle est effectué pour savoir si tout se passe bien avec le bénéficiaire. Un vétérinaire examine également l’animal pour voir si le chien est en pleine forme. C’est très réglementé », précise la bénévole.

« Les chiens, principalement des gros chiens comme les golden retrievers ou les labradors, comprennent une trentaine d’ordres comme ‘‘couché’’, ‘‘apporte-donne’’ ou encore ‘‘aide’’. Ils sont capables d’aller chercher un téléphone, de ramasser des clés par terre et bien sûr d’apporter des médicaments. Les chiens ont 16 mois pour les apprendre, donc il faut que cela reste des choses simples », précise le mari d’Anne-Sophie qui vient lui offrir son aide.

Une femme en fauteuil roulant essaye quelques pas avec le chien. « C’est formidable ! Je revis », s’exclame-t-elle. Plus loin, elle tente un malaise pour voir si le chien réagit. Ni une ni deux, le chien s’affaire autour de la personne à terre et essaie de la stimuler. Remarquable. « Nos chiens sont acceptés partout. Parfois il y a quelques problèmes avec des agents de sécurité, mais une fois qu’on explique c’est bon », anecdotise une membre de l’association.

Une fois la chasuble retirée après la promenade, les chiens virevoltent dans tous les sens. Ils jouent, se taquinent. « Cela leur fait du bien, c’est leur manière à eux de décompresser, ils savent qu’est venu le temps du jeu », explique un bénévole.

« On fait notre possible, mais c’est très long pour obtenir cette aide précieuse. L’association a actuellement 700 dossiers en attente. En général, les bénéficiaires obtiennent un chien entre 2 et 5 ans », conclut Anne-Sophie Sablan-Mory.