Le Vélodrome national continue à monter en température, neuf mois avant les JO. L’enceinte saint-quentinoise accueillait les meilleurs pistards de la planète le 4 novembre à l’occasion de la 3e manche de l’UCI track Champions league. 72 concurrents parmi les meilleurs au monde s’affrontent lors de cette jeune compétition se déroulant en cinq manches. Et lors de la manche de SQY, le public a répondu présent, puisque le Vélodrome était quasi comble et l’ambiance au rendez-vous.

« C’est un gros succès, pour plein de raisons différentes. La 1re, c’est qu’on est dans un stade plein. C’est la 2e fois qu’on vient, et on a quasiment doublé le nombre de personnes qui venaient à l’événement par rapport à l’année dernière, et c’est un signe super positif, affirme Florian Pavia, directeur de l’UCI track Champions league, alors que l’affluence serait de 3 800 à 4 000 spectateurs. Pour un événement qui est nouveau […], après deux ans seulement, […], c’est assez exceptionnel. »

Même son de cloche du côté de SQY. « Ça cartonne, abonde Arnaud Courtier, directeur des sports de l’Agglomération. Il faut dire que le travail fait par les organisateurs est parfait, car cet événement est un vrai spectacle, un vrai show, un son et lumières. Ça sert et met en valeur le Vélodrome. [Neuf mois] avant les Jeux, c’est génial. […] Donc on monte en pression, et les gens du territoire réalisent qu’ils ont un vélodrome international, qui passe à la télé dans le monde entier, qui accueille les plus beaux événements, et l’ UCI track Champions league, c’est le plus bel événement de cyclisme sur piste qui existe dans le monde. […] Il suffit de voir la queue qu’il y avait dehors pour arriver, c’est impressionnant. »

Le public se montre agréablement surpris. « Je n’y connais pas grand-chose, mais c’est sympa, c’est dynamique. Je ne m’attendais pas forcément à ça, et c’est impressionnant », confie Morgane, venue avec David, lui un peu plus habitué, car il pratique le cyclisme sur route, et est déjà venu au Vélodrome. « Par rapport à la route, c’est quand même beaucoup plus intéressant, car il y a toujours de l’action. La route, on s’emmerde pas mal de temps », juge-t-il. Eux viennent de la région parisienne, mais on trouvait aussi certains spectateurs étrangers dans les tribunes du Vélodrome. Comme Joseph, journaliste estonien vivant à Bruxelles, et jugeant l’enceinte « géniale ». « C’est intéressant à regarder, ils vont très vite », évoque ce fils de pistard, qui se rend sur différents événements cyclistes.

Cette belle ferveur n’a pas suffi à faire performer les Français. Alors qu’en 2022. Mathilde Gros (absente cette année) avait, à SQY, pris la tête du classement général pour ne plus la quitter, les trois Tricolores engagés cette année étaient très loin des 1res places. Pourtant 3e du général en sprint avant cette manche, Tom Derache a été sorti en séries en vitesse et en keirin et chute à la 4e place au général. Même sort pour Melvin Landerneau dans ces deux épreuves. Quant à Quentin Lafargue, il est lui dernier du général en endurance.

L’endurance, où l’homme du soir se nomme Dylan Bibic. Le Canadien a remporté les deux épreuves dans cette catégorie (scratch et élimination) et prend la tête du général. En sprint hommes, c’est le Néerlandais Harrie Lavreysen qui poursuit sa domination au général. Chez les femmes, Katie Archibald (Royaume-Uni), en endurance, et Ellesse Andrews (Nouvelle-Zélande) en sprint ont conforté leurs places de leader au général. Rendez-vous les 10 et 11 novembre à Londres pour les deux dernières manches. Le Vélodrome national, lui, retrouvera la crème du cyclisme sur piste cet été pour les JO, et dans un an pour l’UCI track Champions league qu’il accueillera de nouveau.