L’histoire du renouvellement urbain du quartier du Valibout, en plein cœur de la ville de Plaisir, continue de s’écrire. La semaine dernière, une nouvelle étape de cette rénovation engagée depuis quelques années maintenant a été franchie.

Une nouvelle convention

Réunis à la maison des familles La Mosaïque, comme un symbole, les parties prenantes de cette nouvelle étape dans la reconstruction du quartier étaient présentes pour signer la nouvelle convention de Gestion urbaine et sociale de proximité, la Gusp. Sous cet acronyme, un peu barbare, se cache en fait l’objectif d’améliorer le fonctionnement et la vie des quartiers, avec deux objectifs majeurs : mieux coordonner l’intervention des divers acteurs (les services techniques et sociaux de Plaisir, le bailleur Résidences Yvelines Essonne, la ville de Plaisir, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’État), et favoriser la participation des habitants (l’association des résidents du Valibout et l’Amicale des locataires de la MIS) à la gestion du cadre de vie.

« Le dispositif partenarial de gestion urbaine et sociale de proximité 2023 se structure autour de plusieurs objectifs prioritaires : améliorer la coordination de l’ensemble des acteurs intervenant sur le quartier, améliorer la gestion et la coordination des chantiers existants et à venir, améliorer la circulation et le stationnement, améliorer la gestion des déchets, des ordures ménagères et des encombrants et favoriser le tri sélectif, améliorer la tranquillité publique et la vie sociale et améliorer l’habitat, le cadre de vie et l’accompagnement des habitants, a souligné Joséphine Kollmannsberger (LR), la maire de Plaisir, lors de son discours d’introduction à la signature de la convention.

Elle a également précisé que « ces objectifs prioritaires synthétisent l’ensemble des actions qui sont détaillées dans la convention. Elle repose sur plusieurs diagnostics effectués par les habitants sur la base des marches exploratoires et de la concertation qui ont fait émerger des thématiques de travail très claires : l’aménagement urbain, les déchets, la propreté, le stationnement, les espaces publics et les lieux de convivialité et la tranquillité publique et la sécurité. Chacun des signataires, dans la perspective de renouvellement urbain, s’ancre sur un certain nombre d’engagements réciproques. Merci à tous nos partenaires et aux agents de la ville qui se sont fortement impliqués. »

Des partenaires engagés

Tous les partenaires ont donc répondu à l’appel, à commencer par la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, dans laquelle se trouve la ville de Plaisir, et qui est compétente en matière de politique de la ville et de renouvellement urbain. « Ce sont des moyens importants qui sont donnés et nous le faisons parce que cela bouge. Les habitants nous font remonter des choses positives sur cette belle ville de Plaisir. Nous sommes des partenaires naturels et nous voyons les résultats. Ce sont des quartiers sur lesquels il faut travailler », a lancé brièvement Jean-Michel Fourgous (LR), le président de l’intercommunalité de Saint-Quentin-en-Yvelines, lors de son intervention.

Le 9 octobre, à la maison des familles La Mosaïque, a été signée la nouvelle convention de Gestion urbaine et sociale de proximité, la Gusp.

Concerné à plus d’un titre, le bailleur Les Résidences Yvelines Essonne n’aura pas ménagé non plus ses efforts. Karine Marteau, directrice de l’agence Plaisir-Rambouillet des Résidences Yvelines Essonne a ainsi rappelé les différentes étapes franchies jusqu’alors et la nécessité d’un travail en commun. « Je tiens à saluer Madame le maire, qui s’inscrit toujours dans l’émulation de ce quartier. Je suis là depuis trois ans et je dois dire qu’à chaque fois il y a eu de nouvelles étapes. Depuis trois ans, nous avons fait venir de nouvelles associations, nous avons mis les femmes à l’honneur, nous avons signé la convention CLSPD, etc., a-t-elle expliqué lors de son intervention.

« Cette nouvelle convention a été menée à la suite des diagnostics réalisés avec les habitants, de nombreux ateliers, ajoute-t-elle. Elle s’inscrit dans un certain nombre d’actions, propres à nous, qui visent à améliorer la vie de quartier, la propreté, etc. Demain, ce sera l’Anru avec les prochains projets qui vont se concrétiser dans les années à venir. »

Et Karine Marteau de préciser : « Pour Les Résidences Yvelines Essonne, après la démolition du silo qui a quand même été un gros problème sur le quartier en termes de squats, nous avons pu réaliser l’ensemble des réhabilitations sur les trois tranches des 1 100 logements que comporte le Valibout. Nous avons fini de reloger les 56 familles des trois cages d’escalier qui vont être démolies courant 2024. Nous avançons, main dans la main, parce que nous ne pouvons rien faire tout seul, avec les habitants toujours au cœur de notre dispositif et avec tous les partenaires. Nous menons des actions en direction des habitants avec dernièrement un job-truck et deux jeunes vont déjà être embauchés par un de nos prestataires. Nous allons proposer dix formations Masterclasses à des femmes et nous avons des relais essentiels auprès de la Ville. »

Des financements assurés

Il va de soi que, au-delà de cette nécessaire coordination entre tous les acteurs, rien ne pourrait se faire sans le nerf de la guerre, les financements, comme l’a justement fait remarquer le secrétaire général de la préfecture des Yvelines, représentant l’État lors de cette signature. « Cette convention marque un projet phare dans ce quartier du Valibout. J’ai entendu, Madame le maire, les nombreux freins qui marquent les différents jalons de ces projets de rénovation urbaine qui sont lourds à porter et je salue votre détermination et la constance de votre engagement pour ce quartier. Aujourd’hui, plusieurs acteurs clés du territoire s’engagent pour ce quartier. L’Anru a apporté une contribution assez forte, 8,9 millions d’euros. Il faut travailler sur le bâti, les services publics mais aussi travailler tous ensemble pour que l’on prenne en compte les dysfonctionnements du quotidien pour les habitants. Et il faut redynamiser la qualité de vie des habitants de ce quartier. »

La maire de Plaisir souhaite « que le quartier du Valibout soit demain un quartier comme tous les autres quartiers de Plaisir, un quartier où il fait bon vivre en plein cœur de la ville et pas en périphérie ».

L’entrée du quartier du Valibout dans une démarche de rénovation urbaine ne date pas d’aujourd’hui. « Cela fait pas mal d’années que nous travaillons sur ce quartier du Valibout et il faut bien reconnaître que les années passent et les actions sont toujours un peu lentes, trop lentes, même pour nous les élus. Je pense qu’il est d’abord important de vous refaire un peu l’historique de ce projet, a rappelé Joséphine Kollmannsberger. Le 25 novembre 2004, le quartier du Valibout fait ses premiers pas en politique de la ville, un peu comme on entre en religion, en étant inscrit sur la liste complémentaire des quartiers dits sensibles. […] »

Une étape devant « permettre d’accélérer les choses »

Et la maire de Plaisir de conclure sur les enjeux et attentes que la Ville porte pour ce quartier. « Nous avons une ambition forte : que le quartier du Valibout soit demain un quartier comme tous les autres quartiers de Plaisir, un quartier où il fait bon vivre en plein cœur de la ville et pas en périphérie. Malgré tout, c’est lent et j’espère que cette étape va permettre d’accélérer les choses : remettre en état tout l’espace public, les espaces verts, les voiries, créer ce nouveau pôle éducatif, le garage solidaire, la maison des solidarités, refaire intégralement le centre commercial, etc. »

Présent « en ami de la famille », le député Karl Olive (Renaissance) a pour sa part salué « le bailleur que vous avez choisi parce qu’il est à l’écoute et je l’ai vu à Poissy où vous n’avez pas fait un copier-coller. […] Il faut savoir territorialiser les solutions et travailler tous ensemble ». Une évolution à suivre dans les mois et les années à venir.