La 6e édition de l’opération « Place aux droits ! », organisée par les équipes du Défenseur des droits, s’est déroulée à Trappes les 29 et 30 septembre derniers, sur la place des Merisiers. Autorité administrative indépendante créée en 2011 et inscrite dans la Constitution, le Défenseur des droits s’est vu confier cinq missions principales par la loi : relation avec les services publics, défense des droits de l’enfant, lutte contre les discriminations, respect de la déontologie pour les professionnels de la sécurité, orientation et protection des lanceurs d’alerte.

Toutes les personnes résidant en France, mais également les personnes françaises résidant à l’étranger, peuvent saisir gratuitement le Défenseur des droits si elles estiment que leurs droits n’ont pas été respectés. Claire Hédon, nommée Défenseure des droits depuis juillet 2020 pour six ans, est à la tête de l’autorité administrative qui compte 250 personnes travaillant au siège à Paris et près de 570 délégués qui accueillent les personnes partout en France et en outre-mer.

« Après les éditions antérieures, qui se sont tenues en outre-mer ou dans de grandes capitales régionales, la Défenseure des droits a souhaité que cette édition de ‘‘Place aux Droits !’’ se situe au centre d’un quartier populaire, dans une ville de banlieue d’Île-de-France où de nombreux jeunes disent faire face aux discriminations », précise un communiqué de l’autorité administrative. Car une telle opération est faite pour venir à la rencontre des habitants en mettant en place un guichet urbain au cœur de la ville afin de faciliter le contact avec la population. Interrogée le vendredi 29 septembre par La Gazette, Claire Hédon a expliqué : « Trappes est une ville jeune et dynamique. Nous avons décidé d’organiser cette édition de Place aux Droits ici, à Trappes, car c’est important de se déplacer partout, pas uniquement dans les grandes villes. Nous avons déjà trois délégués territoriaux sur la commune, qui organisent des permanences à la maison de la justice et du droit de SQY. Je vais par exemple aller à la rencontre de jeunes à la soirée des réussites (organisée le soir-même, Ndlr), et là, je sors du commissariat où j’ai pu échanger avec de nombreux Trappistes. »

Pour l’événement, l’autorité administrative a fait les choses en grand avec la présence d’une vingtaine de juristes et d’une dizaine de délégués du Défenseur des droits. Tout au long des deux jours, ils ont accueilli, conseillé, orienté, bon nombre d’habitants souhaitant obtenir des informations importantes sur leurs droits fondamentaux.

« Depuis ce matin, j’ai pu échanger avec 25 personnes, c’est conséquent. Les gens qui viennent nous voir rencontrent des problématiques assez variées. Comme exemple, je peux citer celui d’un monsieur âgé qui souhaitait obtenir de l’aide sur le versement de sa pension de retraite. Comme il s’agissait d’une démarche administrative complètement dématérialisée, il n’avait pas l’habitude de cela et était un peu perdu. J’ai également eu le cas d’une dame qui avait un problème lié à son compte bancaire », précise un juriste rencontré sur place.

« Un suivi des réclamants est établi sur la durée, notamment avec nos trois délégués. Les personnes peuvent revenir avec toutes les pièces de leur dossier. En moyenne un rendez-vous peut durer une heure, mais tout dépend de la situation de chacun. Une situation peut parfois être résolue en 15 minutes et parfois cela peut prendre des semaines », ajoute Claire Hédon. Le maire de Trappes, Ali Rabeh (Génération.s), contacté par le Défenseur des droits pour l’organisation de l’événement, a tout de suite accepté la proposition. Venu à leur rencontre, il s’est félicité de la tenue d’une telle opération à Trappes sur Facebook : « Grand succès : vous avez été nombreux aujourd’hui à venir à la rencontre de la Défenseure des Droits, Claire Hédon, et ses équipes, à l’occasion de l’événement Place aux droits ! »