Parmi les principales cibles des émeutiers durant les violences urbaines fin juin-début juillet derniers, les commerces ont été nombreux à subir d’importantes dégradations, avec des conséquences parfois très lourdes sur la suite de leur activité. À SQY comme dans le reste du pays, des commerces portent encore les stigmates de ces nuits d’embrasement, avec des planches en bois encore présentes sur certaines vitrines, des impacts sur les vitres, sans compter les contrecoups économiques de tout cela. Face à cette situation, l’agglomération de SQY a voté, lors du conseil communautaire du 28 septembre, l’approbation d’une convention avec la région Île-de-France et d’une convention avec Initiative SQY, association de financement des créateurs et repreneurs d’entreprises.

« 140 communes ont été particulièrement touchées en Île-de-France, a d’abord rappelé Didier Fischer, maire DVG de Coignières et vice-président de SQY délégué au commerce. Nous, on a eu notre lot aussi de dégâts dans nos communes. Je crois qu’aucune commune sur SQY n’a été totalement épargnée, à des degrés différents selon les communes. […] La région Île-de-France, dès le 5 juillet, a voté en commission permanente un fonds d’urgence pour venir en aide aux communes. Dans ce fonds d’urgence, deux millions d’euros sont consacrés à l’aide aux commerçants et artisans. C’est dans ce cadre que l’on a décidé de nous inscrire, SQY, dans ce cadre régional. »

Et Didier Fischer de poursuivre : « L’aide régionale vient après les assurances, pour essayer de couvrir le reste à charge aux commerçants jusqu’à une hauteur de 10 000 euros. Si on va au-delà, nous nous proposons d’intervenir à hauteur de 3 000 euros. C’est quand même une aide relativement importante de notre communauté d’agglomération. »

L’élu coigniérien attire aussi l’attention sur le fait que ce fonds de la Région aide surtout « de petites entreprises, 50 salariés au maximum » et « ne vient qu’en investissement, ne peut pas couvrir, par exemple, des pertes d’exploitation ». « D’où l’idée de venir, nous, en complément aussi pour ces pertes », affirme-t-il.

Il précise : « Nous avons 66 entreprises qui ont été touchées [à SQY]. Donc, en ce qui concerne l’appui au dispositif régional, c’est 3 000 multipliés par 66, ça représente 198 000 euros. En ce qui concerne l’intervention complémentaire pour perte d’exploitation avec le fonds Initiative, c’est 5 000 euros multipliés par 66, c’est-à-dire 330 000 euros au total. Ainsi, ce soutien de SQY vise « à intervenir de manière plus efficace auprès de nos commerçants et artisans », selon Didier Fischer. « Je rappelle qu’ils sont quand même aussi des forces vives de notre tissu économique, et je pense que l’on avait un devoir d’aide par rapport à ces artisans et commerçants, qui étaient quand même dans des situations, pour certains, très compliquées à l’issue de ces émeutes », estime-t-il.

Autre élu à être intervenu au sujet de cette délibération, Lorrain Merckaert (DVD), 1er vice-président de SQY et maire de Montigny-le-Bretonneux, ville où les commerces ont été particulièrement frappés lors des violences urbaines. « Depuis la rentrée, je fais le tour de chacun de nos huit centres commerciaux pour faire un point sur leur activité et leurs relations avec la Ville. À chaque fois, j’ai des retours sur l’extrême réactivité et le suivi des services de la communauté d’agglomération de SQY, assure-t-il. Ils sont très touchés, et le fait qu’il y ait à la fois cette attention et cette souplesse de ce dispositif par rapport à celui qui est proposé à côté, qui est très utile, mais qui a ses contraintes, c’est extrêmement apprécié par les commerçants. »