Les réflexions sur le futur quartier de la gare de Coignières se poursuivent et s’affinent. Une nouvelle réunion publique, qui a mis en avant trois enjeux majeurs principaux, à savoir la réorganisation de l’espace public, la conciliation entre la densification résidentielle et l’activité économique, et la revalorisation et la mise en avant du paysage, s’est déroulée le 6 septembre en visioconférence.

« Le renouveau du quartier gare, c’est une étude d’envergure menée par SQY et la ville de Coignières depuis la fin 2022. L’objectif majeur est de résorber ces fractures urbaines et préfigurer la ville de demain en créant notamment un écoquartier dans ce secteur autour de la gare », a introduit le maire, Didier Fischer (DVG). « Ce futur quartier ne sera pas un lieu de constructions massives. Pour le moment, 450 à 500 logements maximum verront le jour et seront installés dans des immeubles probablement en R+2 avec combles », a rassuré l’édile.

« Les habitants ont un fort sentiment d’appartenance à leur quartier, néanmoins, ils se sentent comme dans une enclave et ne ressentent pas que ce quartier est habité », a expliqué le cabinet d’études AREP – Politopia, qui travaille conjointement avec la municipalité, SQY et les habitants sur ce projet. Le souhait de voir le quartier s’améliorer avec le développement de commerces de proximité, pourquoi pas en pied d’immeuble, et de véritables lieux de vie bordés de squares et de parcs pour se retrouver, est vivement ressorti.

Un plan de stationnement bien défini est également désiré pour lutter contre le stationnement sauvage, notamment dans la rue du Four à Chaux. Plusieurs aménagements peuvent être réalisés sur le court terme, comme retravailler l’ensemble des trottoirs qui sont soit en mauvais état soit carrément inexistants.

Gros sujet relevé par une habitante, la traversée piétonne de la RN 10 au niveau d’Auchan. « Les piétons ont seulement entre huit et dix secondes pour traverser, c’est insuffisant », déplore-t-elle. En réponse, l’édile a affirmé : « Nous sommes en lien avec la DiRIF (Direction des routes d’Île-de-France) sur cette question-là depuis plusieurs années, et nous n’arrivons pas aujourd’hui à obtenir un temps de traversée plus long et donc plus sécurisé. J’espère que ce sera le cas dans le futur. »

Le second enjeu qui est ressorti est de réussir à concilier la densification résidentielle et l’activité économique. « Économiquement, la zone d’activités des Broderies fonctionne bien. Elle est très grande et très diversifiée, mais mal organisée et peu lisible. Il faut définir un programme mixte d’habitats et d’activités commerciales dans ce secteur donc, pourquoi pas, redéfinir deux secteurs bien distincts sans toutefois tout changer. Par ailleurs, la grande distribution présente dans le quartier est une locomotive sur laquelle il faut s’appuyer pour renforcer les commerces de proximité », a expliqué le cabinet d’études.

Enfin, ce quartier possède de nombreux espaces remarquables (bois des Hautes Bruyères, étang du Val Favry, rigole royale…) qui donnent l’impression aux habitants d’être des citadins vivant dans un milieu rural. Cependant, l’accès à ces différents lieux n’est pas des plus aisés. « Ce sont des écrins de verdure à valoriser davantage, car la signalétique pour s’y rendre est mal organisée », poursuit SQY. L’amélioration de l’ensemble du GR 11, un sentier de grande randonnée, ainsi que le développement des mobilités douces et l’embellissement de la matrice verte, sont également mentionnés dans le diagnostic.

La prochaine phase de cette réflexion se fera au travers d’un atelier citoyen le 27 septembre, de 19 h à 22 h à la maison de voisinage. Un atelier qui portera à la fois sur le secteur gare,mais également sur le PLU (Plan local d’urbanisme).

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