Saint-Quentin-en-Yvelines va étudier à la loupe le paysage de son territoire ainsi que les hameaux anciens des villes qui le compose. L’agglomération a en effet récemment lancé deux appels d’offres distincts, mais non sans lien : l’un concerne « la réalisation du Plan paysage de Saint-Quentin-en-Yvelines » et l’autre une étude de valorisation de ses hameaux et centres anciens. Une fois écrits, ces deux documents doivent devenir des outils sur lesquels l’agglomération s’appuierait, par exemple pour la rédaction dans son Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) à 12 (actuellement, SQY a un PLUI pour les sept communes « historiques », Ndlr) ou encore pour les projets de requalification urbaine.

« C’est un outil pour l’agglomération qui va être au service de l’aménagement des 12 communes, de tout le territoire, parce que notre objectif est de renforcer l’attractivité de SQY », explique à propos du Plan paysage Alexandra Rosetti (UDI), vice-présidente de SQY en charge de l’aménagement du territoire et maire de Voisins-le-Bretonneux. Elle souligne que ce plan ne concerne pas que la nature : « Un bâtiment remarquable, un signe architectural, peuvent faire partie du paysage. C’est vraiment le paysage au sens large. » Arche de Piotr Kowalski à côté du Vélodrome, Arcades du lac à la Sourderie, point de vue sur la Plaine de Versailles, … sont autant d’éléments qui font partie du paysage saint-quentinois.

L’objectif affiché par Alexandra Rosetti avec cette étude et le plan d’action qui en découlera est que le paysage ne soit pas altéré par les nombreux projets d’aménagement que compte SQY et donc de protéger les zones identifiées.

« Dans la mesure où toutes les villes construisent, ont des projets d’aménagement de plus ou moins grande ampleur, forcément on va impacter le paysage au sens large, confirme la vice-présidente. On a une agglomération très verte, très arborée, très qualitative, et il ne faudrait pas que les nouveaux projets d’aménagement impactent négativement cette qualité de vie que l’on a aujourd’hui. »

Si certaines sont déjà identifiées, l’élaboration de ce Plan paysage va commencer par un recensement des caractéristiques paysagères de l’agglomération. « Il faut d’abord faire un diagnostic, recenser toutes nos forces, et nos faiblesses aussi d’ailleurs, nos atouts, les opportunités qu’on peut avoir, souligne Alexandra Rosetti. Après, il faudra formuler et inscrire dans l’espace des orientations de protection, de gestion, d’aménagement du paysage. »

Si ce Plan paysage n’en est encore qu’au stade d’appel à projet, la maire de Voisins-le-Bretonneux indique que l’étude est « inscrite dans la programmation pluriannuelle d’investissement 2018-2020 ». Sa rédaction sera étroitement liée à l’étude, pour laquelle l’agglomération a également récemment lancé un marché public, ayant pour objet la « valorisation et la préservation de l’identité des centres et hameaux anciens » de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Cette étude doit notamment aboutir à la définition de « règles d’urbanisme et [des] outils de négociations qui permettront de garantir la qualité des secteurs définis », précise l’appel d’offre. Ceux-ci pourraient par exemple être utilisés pour proposer une évolution des PLU pour les secteurs concernés ou pour l’élaboration du PLUI à 12.

« Pour pallier les problématiques d’évolution non maîtrisée liées à cette pression foncière [dont font l’objet les centres anciens], la finalité de cette étude est de doter l’agglomération des outils permettant d’assurer l’évolution qualitative des hameaux et centres anciens garante du respect de leurs identités propres, indiquent les documents de ce marché public. Il s’agit, sans les muséifier, de permettre leur évolution mesurée pour y assurer la qualité de vie et d’usage. » Pour la rédaction de ces deux études, des concertations avec les habitants sont prévues.