Dans la matinée du 9 août, le groupe d’atteinte aux biens de la sûreté urbaine de Plaisir a été avisé par la police municipale de Villepreux qu’un vol de voiture avait eu lieu dans cette commune. C’est le propriétaire, parti en vacances en Espagne, qui a prévenu les policiers de Villepreux. Lui-même avait été prévenu par son voisin. La Mercedes dérobée possédait un traceur GPS et a été localisée à Plaisir. Une surveillance a alors été mise en place par les policiers de la Bac (Brigade anti-criminalité).

La voiture volée possédait un traceur GPS

À 16 h 50 dans la même journée, un individu de 18 ans est monté dans la voiture et a démarré. L’homme a refusé d’obtempérer à l’ordre des policiers qui lui ont alors immédiatement demandé de s’arrêter et a, au contraire, accéléré. C’est à ce moment-là qu’il a percuté quatre véhicules en stationnement ainsi que des plots en béton avant de finir sa course dans un arbre dans le quartier du Valibout.

Après son accident, il a pris la fuite à pied et est parvenu à disparaître dans le hall d’un immeuble après avoir perdu sa casquette, récupérée par les policiers. Il a néanmoins été formellement identifié par ces derniers.

Deux clés ont été retrouvées dans la voiture volée qui a été ouverte sans effraction. Les policiers ont contacté la victime qui leur a indiqué où elle rangeait ses clés normalement. Les enquêteurs se sont rendus au domicile de cette dernière et ont découvert qu’une fenêtre et un volet du pavillon avaient été forcés. À l’intérieur, la maison avait été fouillée. Avec l’autorisation du parquet, cinq écouvillons et la casquette ont été envoyés dans un laboratoire privé pour une analyse. Les résultats, arrivés le 16 août, furent sans appel. Il s’agissait bien de l’homme qui avait réussi à s’enfuir quelques jours plus tôt.

Le 17 août, l’homme a été interpellé à son domicile à Plaisir. Un second ADN, celui de sa petite amie qui est elle âgée de 20 ans, a été retrouvé sur l’appui-tête de la voiture ainsi que sur une autre clé volée.Elle a donc également été arrêtée.

Lors de son audition, le conducteur n’a pas reconnu le vol par effraction, mais uniquement le recel et le refus d’obtempérer. Il a refusé de communiquer le code de déverrouillage de son téléphone. Quant à la jeune femme, elle n’a reconnu aucun fait. Sur instruction du magistrat, le couple a été déféré au parquet de Versailles le 18 août pour une comparution immédiate le 21 août. L’auteur du refus d’obtempérer et du recel de vol par effraction a été condamné à sept mois de prison plus cinq mois de révocation de sursis, sans mandat de dépôt. Sa compagne a été relaxée au bénéfice du doute.

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