La remise des prix de la 3e édition du Challenge vélo inter-entreprises de Saint-Quentin-en-Yvelines s’est déroulée le 5 juillet dernier. Organisé par l’Agglomération, il vise à encourager de manière ludique et durable la pratique du vélo pour se rendre au travail. Durant près d’un mois, du 30 mai au 23 juin derniers, des salariés de 21 entreprises saint-quentinoises ont joué le jeu en acceptant de faire mesurer leurs trajets via l’application Uwinbike.

Et la participation est en croissance par rapport aux précédentes éditions, selon Jean-Baptiste Hamonic (MoDem), maire de Villepreux et vice-président de SQY aux transports et aux mobilités durables. Parmi les 435 personnes inscrites sur Uwinbike, il évoque le chiffre de « 218 cyclistes actifs, contre 200 l’an passé ». L’élu indique également que plus de 35 000 km ont été parcourus en un mois. « Nous étions à à peu près 34 400 sur l’année précédente, souligne-t-il. Et un autre chiffre qui montre que le vélo est bien vecteur de réduction de gaz à effets de serre, nous avons eu 6,2 t de Co2 économisées, […] grâce à ces déplacements réalisés tout au long du challenge, contre 5 t évitées l’an passé. »

Et certains y ont encore plus contribué que d’autres. Comme Sébastien Wirth, qui n’habite pourtant pas si près de son lieu de travail. Ce salarié de l’entreprise Merck, à Guyancourt, parcourt quotidiennement 22 km aller et 22 km retour pour aller travailler, lui qui vit à Auffargis. Il a remporté le trophée du meilleur rouleur, avec 1 038,81 km parcourus sur la période du challenge. Une revanche pour celui qui avait fini 2e l’année dernière. Il raconte que le goût pour les déplacements sur la petite reine est venu progressivement : « Au départ, c’était juste deux fois par semaine, puis finalement, je voyais que c’était bien, donc je n’ai plus eu envie de prendre la voiture. »

« J’ai testé tout l’hiver, la nuit, avec les phares, à travers la forêt, poursuit l’homme de 52 ans. Je me suis même pété la clavicule, car je suis tombé sur le verglas. J’ai trouvé l’équipement adéquat pour l’hiver […]. J’emmène mes affaires au travail. » Ce qui est rendu envisageable par les commodités sur son lieu de travail, où il a la possibilité de se changer et des douches à disposition. Et ce nouveau mode de déplacement lui a permis de découvrir des itinéraires plus agréables. « J’avais essayé […] la piste cyclable de long de la N10, mais ce n’était pas terrible. Depuis, j’ai trouvé un autre itinéraire, très sympa, à travers la forêt. » Il affirme d’ailleurs ne pas être plus fatigué que s’il prenait le volant : « Au début, on a un peu mal aux fesses, aux cuisses, et après, c’est comme si on [prenait] sa voiture. Je mets un peu plus de temps, mais on n’a pas de bouchons, pas de stress, on est en pleine nature, on fait du sport. Je ne vois pas d’inconvénient à part le verglas. »

Il espère maintenant « que l’année prochaine, le défi sera de challenger les uns et les autres, avoir plus de cyclistes ». Déjà, ce vélotaffeur assure que l’engouement est là au sein de sa société, dont 24 salariés ont participé au challenge cette année. Merck a d’ailleurs remporté le prix de la meilleure entreprise. Autre trophée décerné : celui du meilleur cycliste, glané par Carine Bouldoire, qui travaille chez Karl Storz, société aussi basée à Guyancourt. Elle l’a emporté avec 79 trajets réalisés.