Une partie des salariés de l’entreprise Exens solutions (anciennement appelée Cobham Microwave) est en grève depuis le mardi 20 juin à la suite de l’annonce d’un plan de licenciement dévoilé par la direction, rapporte 78actu. Exens solutions, une entreprise spécialisée dans la fabrication de composants électroniques pour l’aéronautique, est basée, depuis 1980, dans la zone industrielle des Dames aux Clayes-sous-Bois.
Le plan mené par la direction, appelé Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), prévoit la fermeture du site des Clayes-sous-Bois, le licenciement de 26 salariés (soit la moitié des employés, Ndlr) et le transfert de l’autre moitié sur le site de la société basé aux Ulis, dans l’Essonne (Exens solutions possède deux autres sites, en plus de celui des Clayes-sous-Bois, à savoir un aux Ulis et un à Gradignan, en région Nouvelle-Aquitaine, Ndlr).
Licenciement de la moitié des salariés, transfert de l’autre moitié aux Ulis
« Accompagnés par la CGT, les grévistes entendent exprimer leur colère contre le plan de sauvegarde de l’emploi mené par la direction de l’entreprise », indique 78actu. « La fermeture est prévue pour mars 2024. Des secteurs de l’entreprise vont fermer au fur et à mesure. Les courriers de licenciement vont partir à partir de mi-juillet », témoigne à nos confrères un délégué syndical de l’entreprise.
Cette société qui travaille pour des clients de prestige comme Airbus ou Thalès, était, selon un employé, en avance sur son temps dans les années 1980-90. « Il y a eu de mauvaises décisions stratégiques. On s’est reposés sur nos lauriers. Petit à petit, on a décliné. Et maintenant, on a dix ans de retard… », raconte-t-il, amer, à 78actu.
Ainsi, en quelques années, le nombre des salariés de l’entreprise a fondu comme neige au soleil, passant de 150 à 52. Depuis l’arrivée du Covid, un chômage partiel avait été mis en place pour les employés jusqu’à l’annonce de ce nouveau plan de licenciement donc.
La CGT dénonce « une décision qui n’a qu’un objectif : envoyer des salariés à Pôle emploi ». « Le syndicat s’insurge contre ‘‘une prime de licenciement au minimum’’ et demande une prime de départ de 9 000 euros par personne licenciée », précise 78actu.
Le mouvement de grève a été reconduit pour une troisième journée, car les salariés sont révoltés par ce plan de licenciement et surtout inquiets pour leur avenir. « J’aurai 61 ans. Retrouver un boulot à cet âge-là, c’est quasi impossible », conclut un salarié.
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