La Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines vous en parlait déjà en novembre 2022, le département des Yvelines envisage de sortir sérieusement de la gestion de l’île de loisirs. Selon le site internet 78actu, cette sortie serait même programmée au 31 décembre de cette année.

Elle aurait été entérinée le 8 mars dernier par le comité syndical du Smeag (Syndicat mixte d’étude, d’aménagement et de gestion) de l’Île de loisirs, et le conseil départemental aurait voté le 21 avril dernier le paiement d’une somme de 555 921 euros au Smeag . Alors, pourquoi une telle démarche de la part du Département, car ce n’est pas la première fois que ce dernier menace de se désengager ?

Lors de la séance du conseil départemental de novembre, le président du Département, Pierre Bédier (LR), expliquait alors être insatisfait de « l’organisation de la gouvernance de l’île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines. Des investissements pharaoniques ont été réalisés par le passé et ont généré des coûts prohibitifs et des déficits qui ne cessent de se creuser. Et si l’investissement est réalisé par la Région Île-de-France, le fonctionnement, et donc le déficit, est pris en charge par le conseil départemental et par les villes. C’est d’une très grande absurdité. L’État souhaiterait remettre à plat cette gouvernance et nous sommes d’accord pour accompagner les investissements de l’Île de loisirs et participer ponctuellement aux dépenses de fonctionnement, en rapport avec notre activité sociale. » Il ajoutait : « Nous ne voulons pas continuer à payer uniquement les déficits. »

Les 12 îles de loisirs franciliennes sont gérées par la région Île-de-France, en partenariat avec les collectivités territoriales, les Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et les Smeag. Dans ce contexte, en février dernier, la région Île-de-France avait alors lancé l’appel à manifestation d’intérêt « Réinventons les îles de loisirs franciliennes ». Par ce biais, elle entend créer, avec des partenaires, de nouveaux modèles pour ses 12 îles de loisirs afin de les rendre plus attractives, solidaires et durables. La Région souhaite adapter ces sites aux besoins actuels des familles, mais aussi des entreprises franciliennes.

Alors, si le Département maintient sa position et envisage vraiment de sortir de la gestion de l’île de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, c’est vraisemblablement que le projet régional n’a pas suffisamment convaincu. Peut-être s’agirait-il par cette position de le faire évoluer… D’autant que le président Bédier avait déjà rappelé que chacune des trois bases de loisirs du territoire devrait avoir une gestion spécifique et que la « gouvernance de l’île de loisirs serait récupérée par Saint-Quentin-e

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