L’arrière-boutique coquine d’un salon de massage

Les gérants d’un salon de massage avaient transformé leur échoppe en petite industrie du sexe : leurs « masseuses » pouvaient proposer des prestations sexuelles tarifées. Tout ce petit monde vient d’être coffré pour proxénétisme.

Les clichés ont la vie dure. Un salon de massage situé à Achères pouvait sortir des sentiers battus moyennant finance. En effet, les clients pouvaient obtenir des caresses ou des fellations de la part des masseuses à condition de glisser quelques billets en plus. Pourtant, de façade, rien ne présageait une telle industrie du sexe.

Tout commence en juillet 2022, lorsque le commissariat de Conflans-Sainte-Honorine reçoit un client de cette échoppe. Alors qu’il s’attendait aux prestations affichées sur la carte, il a eu droit à des « massages naturistes », du « body-body » et des caresses réciproques. Une enquête est ouverte et l’établissement est mis sous écoute téléphonique ainsi que surveillance vidéo. Cela permet de découvrir le profil des habitués : que masculin, de tout âge et de toute situation sentimentale.

Les investigations se poursuivent avec l’aide du groupe interministériel de recherches et permettent d’identifier les deux responsables de la boutique dont l’un d’eux à un compte bancaire bien garni. Cela ne s’arrête pas là puisque le 24 janvier quatre autres suspects – trois femmes et deux hommes âgés de 41 à 57 ans – ont été interpellés à Paris, Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et Anzin (Nord).

Lors de ce coup de filet, un peu plus de 10 000 euros en liquide, des objets de luxe d’une valeur de 11 000 euros, une Audi A3 et un Renault Talisman ont été saisis. La police estime le total des avoirs criminels à 84 000 euros. Tous les suspects sont passés aux aveux lors des interrogatoires et ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès pour « proxénétisme ».