Le futur quartier des Savoirs à Guyancourt attise toutes les curiosités depuis l’annonce de la transformation de l’ancien site de Thalès, laissé à l’abandon depuis 2008. Une réunion publique suivie par une cinquantaine d’habitants, portant sur la restitution de la seconde phase de la concertation et sur le lancement de la troisième phase, s’est déroulée le 21 janvier à l’hôtel de ville en présence du maire, François Morton (DVG).

Était également présent Lorrain Merckaert, l’édile (DVD) de Montigny, en sa qualité de 1er vice-président de SQY délégué à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire ainsi que Pierre Joutard, le directeur général adjoint de l’Epaps (Établissement public d’aménagement de Paris-Saclay). L’Epaps dirige d’ailleurs cet ambitieux projet conjointement avec la Ville et l’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.

« Au programme nous aurons aujourd’hui une restitution de la phase 2 qui a eu lieu de mars à juin 2022. 128 personnes se sont mobilisés dont des jeunes lycéens du lycée de Villaroy avec leurs professeurs. Je remercie tout le monde », a introduit le maire. Et de poursuivre : « Nous lancerons officiellement la troisième phase de la concertation qui commencera, et c’est symbolique, par l’annonce des résultats du sondage du parc au sud du quartier des Savoirs, un petit peu de patience. »

« Ce qui nourrit le projet, c’est cette concertation. Vous avez développé un dispositif de participation exceptionnel », a ajouté Pierre Joutard. En effet, pas moins de huit balades urbaines se sont déroulées entre avril et juin pour mener à bien cette concertation. Verdict ? Et c’est donc « Marie Curie » avec 372 votes pour (soit une dizaine de votes d’écart avec le second nom proposé : Simone Veil), qui l’a emporté. C’est ainsi que s’appellera le futur parc urbain du quartier des Savoirs.

Trois grands axes majeurs dirigent le projet. L’installation d’une continuité urbaine entre le quartier et le reste de la ville, la mise en place de la lisière (la trame verte) dans le parc sud et la centralité partagée avec la future gare de la ligne 18 du Grand Paris.

« Pas de métro, pas de quartier »

« La couleur générale du projet doit être le vert », a déclaré Anne-Lise Aubouin, urbaniste et directrice de l’atelier Marniquet-Auboin. Une trame verte parcourra donc le territoire du nord au sud au sein du cœur du quartier. Cette trame verte servira de support pour gérer les eaux fluviales. Le but étant de limiter les infrastructures comme les installations de tuyaux d’eau. Les activités économiques seront regroupées sur le secteur est, où les modes de déplacements doux seront multipliés. « Il faut que l’ensemble soit cohérent au regard de l’existant. Ce sera novateur en France », ont déclaré deux chefs de projet de L’Epaps.

Au niveau du stationnement, un parking en silo sera construit à moins de 150 mètres des logements. « Un tiers des besoins de stationnement se fera via des parkings souterrains, les deux tiers restants seront mutualisés dans le parking en silo », a déclaré l’Epaps, suite à la question d’un habitant. Un nouveau groupe scolaire, qui regroupera entre 15 et 20 classes de la maternelle à l’élémentaire, va faire son apparition. Il comprendra des espaces de loisirs, un coin restauration, une cour de récréation ainsi qu’un équipement sportif pour les scolaires.

Quant à la halle Piano, l’appel à projets de l’occupation des lieux est programmé pour le deuxième trimestre 2023. Les travaux devraient débuter à la rentrée scolaire de septembre pour une ouverture d’ici 2024. « Le plan présenté aujourd’hui est une étape, il peut changer », rassure l’Epaps.

Le garant de la concertation, Jean-Marc Michel, qui a assisté à la réunion en visio, a expliqué à la fin de la présentation que « cette démarche a permis de bâtir une concertation innovante, méthodique avec des ateliers et des balades réussies. Les deux dernières phases ont permis aux habitants de lire un territoire. La troisième phase sera dense ». Une troisième phase dont l’enjeu est important car il s’agit d’élargir le public engagé dans la participation et de continuer à développer une vision partagée par le maximum de personnes.