Un homme âgé de 38 ans a été arrêté par les policiers du Gab (Groupe des atteintes aux biens) de la sûreté urbaine d’Élancourt pour avoir commis trois vols à main armée ces deux derniers mois.
Tout commence le 11 octobre, à 13 h, dans la zone commerciale de Pariwest. Un individu s’est présenté à la caisse d’un magasin et a exhibé un couteau d’une quinzaine de centimètres en menaçant l’employée. Celle-ci, apeurée, a alors remis le montant de la caisse à l’homme, à savoir 185 euros en liquide. Le témoignage de la victime ainsi que l’exploitation des caméras de vidéo-protection ont permis de dresser le portrait d’un homme d’une trentaine d’années, cheveux courts, pull à capuche, masque chirurgical bleu et lunettes de soleil.
Trois vols à main armée commis en octobre et novembre
Le temps passe jusqu’au 27 octobre, date à laquelle une pharmacie de la commune est elle aussi victime d’une agression avec le même mode opératoire. Un homme pouvant correspondre à celui du précédent vol s’est présenté à la caisse toujours en exhibant son couteau et a demandé le contenu de celle-ci ainsi que du Tramadol (un antalgique classé comme opiacé). Cependant, il n’a pas obtenu gain de cause et a fui très rapidement.
Le 4 novembre, juste avant la fermeture d’un autre magasin, à 18 h 55, le même individu s’est emparé de la caisse qui contenait 200 euros toujours en intimidant les employés avec son couteau.
Les diffusions du signalement de l’individu n’ont pas permis de l’identifier. Le Gab, saisi de ces faits en série, a alors décidé de mettre en place des surveillances quotidiennes dans la zone commerciale de Maurepas où l’individu avait commis ses trois vols à main armée. Pendant deux semaines, les surveillances ont fait chou-blanc. Mais, le 18 novembre, à 16 h, les policiers ont aperçu un homme, sur un parking de la zone commercial de Pariwest, pouvant correspondre au signalement. Épié, l’homme a continué son manège comme d’habitude. Il faisait les cent pas autour de plusieurs commerces mais n’est entré dans aucun car il semblait se douter de quelque chose. Afin de ne pas le perdre et voyant qu’il allait peut-être passer à l’action, les policiers décident de le contrôler. Lors de ce contrôle, l’individu semblait dissimuler un objet dans sa manche. C’était en réalité un couteau de cuisine long d’une quinzaine de centimètres. Il a été interpellé pour port d’arme et est parti en garde à vue.
Interrogé sur les vols à main armée, il a nié dans un premier temps en expliquant qu’il portait un couteau sur lui pour se défendre en cas de problèmes. Explication bancale qui n’a convaincu personne.
Finalement, il a reconnu les trois vols en expliquant qu’il était sur le point d’en commettre un quatrième s’il n’avait pas été arrêté. La précarité dans laquelle il vivait fut l’explication fournie pendant son audition. La perquisition de son domicile a permis de découvrir des vêtements similaires à ceux portés lors des différents vols.
Sur instruction du parquet, le voleur en série a été déféré pour un passage en comparution immédiate. Passage qui a eu lieu le 21 novembre. Le voleur a été condamné à trois ans de prison dont un an ferme.
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