Le département des Yvelines poursuit ses investissements dans le domaine de la santé. Après les centres hospitaliers de Versailles–Le Chesnay et de Poissy–Saint-Germain-en-Laye, c’est désormais au tour de l’Hôpital privé de l’ouest parisien (HPOP) de Trappes de bénéficier d’un sacré coup de pouce. Le Département a participé à l’achat d’un robot chirurgical Da Vinci X, pour un montant de 994 221 euros, soit 90 % du prix global d’acquisition et d’installation de ce robot (1 122 000 euros TTC).

Une démarche volontaire et délibérée

« Nous voulons favoriser l’offre de chirurgie de proximité dans les Yvelines », a expliqué Catherine Arenou (DVD), 4e vice-présidente, en présentant la délibération à ses collègues lors de la dernière séance du conseil départemental, vendredi dernier. Une démarche volontaire et délibérée de la part du conseil départemental dans un souci de cohésion du territoire.

« Nous poursuivons notre intervention dans le domaine de la santé, même si cette compétence est à l’origine marginale pour le Département, a souligné de son côté, le président, Pierre Bédier (LR). Si nous avons décidé d’accroître notre compétence dans ce domaine, c’est bien pour lutter contre le désert médical qui s’est malheureusement installé sur notre département. » Et d’ajouter : « Si le Département investit ainsi sur la santé c’est aussi parce que ce domaine connaît des difficultés et que nous souhaitons apporter des réponses fortes. Et il est particulièrement pertinent qu’une ville comme Trappes puisse bénéficier de ces mesures. »

Déjà en activité au centre hospitalier de Mignot (Versailles–Le Chesnay), ce robot chirurgical est utilisé par les équipes de chirurgie digestive, gynécologique, ORL et urologique.

Déjà en activité au centre hospitalier de Mignot (Versailles–Le Chesnay), ce robot chirurgical est utilisé par les équipes de chirurgie digestive, gynécologique, ORL et urologique. Grâce à sa précision, le Da Vinci X permet d’effectuer des opérations laparoscopiques (autrement appelées célioscopies). Avec les petits outils articulés au bout de quatre bras, le chirurgien ne fait plus que de petits trous dans la paroi de l’abdomen. Il peut ensuite gonfler avec du gaz l’intérieur du corps du patient pour avoir une meilleure visibilité et opérer plus confortablement. Si cette technique existe déjà depuis un certain temps, les résultats restent impressionnants. Le nombre de complications est réduit, les transfusions sanguines sont moins nombreuses, la chirurgie est moins intrusive pour le patient et donc il ressent moins de douleurs postopératoires. C’est un véritable confort pour le patient, qui récupère plus rapidement et qui finalement passe moins de temps en hospitalisation en postintervention.

Un grossissement par 10, et une vision 3D

Mais c’est également un confort pour le médecin. Appareil de précision, le Da Vinci X permet un grossissement par 10, et une vision 3D qui améliore la visibilité du chirurgien. Il est désormais assis et peut contrôler l’opération du bout des doigts, le patient restant constamment sous la surveillance des professionnels de santé qui l’entourent.

Appareil de précision, le Da Vinci X permet un grossissement par 10, et une vision 3D qui améliore la visibilité du chirurgien.

« J’ai eu la chance d’être à l’hôpital Mignot, au Chesnay, pour voir directement sur place les implications que représentent ce type de robot, a expliqué Nicolas Dainville (LR), le maire de La Verrière et 7e vice-président délégué à l’Enseignement supérieur, la Recherche, l’Industrie et les Technologies du canton de Trappes. Les avantages sont nombreux à commencer par le confort des chirurgiens pour leurs interventions. Je n’oublie pas les patients qui grâce à ce type de chirurgie ressortent avec des cicatrices bien moins importantes. Enfin, il faut souligner que ce genre d’équipement ne peut que renforcer l’attractivité des hôpitaux et ainsi attirer de nouveaux médecins. À l’Hôpital privé de l’ouest parisien, je sais que les équipes et la direction étaient très demandeuses de ce genre d’innovation. Elles ont hâte de pouvoir bénéficier des dernières formations en la matière. Et je n’oublie pas non plus que cela renforce l’attractivité du territoire de Saint-Quentin-en-Yvelines. »

Ces robots permettent de garantir une qualité de soins à tous les Yvelinois

À Trappes, l’acquisition de ce robot s’inscrit donc dans la logique d’innovation et de maintien d’une offre de chirurgie en cancérologie de proximité souhaités par les équipes de l’Hôpital privé de l’ouest parisien. Avec ce type de technologie de pointe, le centre hospitalier, qui traite déjà entre 13 et 19 % de patients atteints d’un cancer (selon sa typologie), devrait pouvoir améliorer le pronostic de guérison des patients.

Progressivement répartis sur l’ensemble du territoire, ces robots permettent de garantir une qualité de soins à tous les Yvelinois. Des coopérations médicales, notamment avec l’hôpital de Rambouillet, devraient être permises par les autorités de santé pour une utilisation partagée des robots. Cela viendra ainsi concrétiser une vraie filière de chirurgie entre établissements publics et privés.


D’autres investissements de santé du Département

Dans le cadre de sa stratégie de soutien aux projets de modernisation et d’innovation dans le domaine de la santé, les Yvelines ont octroyé des subventions d’investissement :
• Au centre hospitalier François Quesnay de Mantes-la-Jolie (CHFQ) pour l’équipement d’une salle d’angiographie interventionnelle pour thrombectomie (participation départementale : 863 836 € soit 54,15 % du coût total du projet),
• Au centre hospitalier intercommunal de Poissy–Saint-Germain-en-Laye (CHIPS) pour l’acquisition d’un robot chirurgical DA VINCI XI (participation départementale : 1 932 000 € correspondant à 70 % du coût total du projet),
• Au centre hospitalier de Plaisir pour le projet d’implantation d’une Maison des femmes afin de répondre au mieux aux situations de violences faites aux femmes de tout ordre (physiques, sexuelles, psychologiques et verbales). La participation départementale envisagée est de 1 650 000 € correspondant à 83,33 % du coût total du projet.
• Au centre hospitalier de Versailles pour l’acquisition d’un robot chirurgical de précision, le Da Vinci X, grâce à une subvention de 1,4 million d’euros.


 

CREDIT PHOTOS : CD78/N. Duprey