Et de deux. Un nouveau jardin partagé a été inauguré à Guyancourt, le 12 septembre au Pont du Routoir. Il s’agit du deuxième jardin partagé dans la commune, après celui du quartier des Saules qui avait vu le jour il y a trois ans. « Le premier [jardin partagé] a été prévu dès le moment où on a réhabilité ce mail des Saules. On avait tout de suite prévu les parcelles nécessaires […]. Après, on n’avait pas à l’époque le gestionnaire. Donc on a fait en sorte qu’une association se monte. Ils se sont montés de manière autonome, et on s’est écartés, rappelle le maire de Guyancourt, François Morton (DVG). Là, on n’est pas tout à fait dans le même modèle, puisque l’on a une association gestionnaire qui s’est tout de suite positionnée pour dire ‘‘Si vous en faites un autre (jardin partagé, Ndlr), on est partants’’. »
« Faire pousser en ville pour les habitants des légumes et toutes sortes de choses nutritives »
En l’occurrence, il s’agit de l’Assos’Regal, association écologique et sociale locale ayant réfléchi dès 2020 à ce projet. « On a commencé avec un projet sur PC, en Power Point, d’avoir un jardin partagé qui avait deux éléments : un élément production – faire pousser en ville pour les habitants des légumes et toutes sortes de choses nutritives – et un élément pédagogie, expliquer aux gens les cycles de la nourriture, de production, du bio », confie Philippe Fressard, membre du collège solidaire de l’Assos’Regal et porte-parole du projet.
L’association a bénéficié d’un terrain de 352 m², mis à disposition gratuitement par la mairie, qui a également « fourni les arrivées d’eau », indique Philippe Fressard. « On voulait que ce soit près d’un équipement, avec des salles de réunion (l’association bénéficie d’une salle de quartier mise à disposition gratuitement une fois par mois, Ndlr). Donc celui-ci est vraiment bien placé », estime-t-il, saluant également le positionnement en « milieu urbain, proche d’un équipement de la ville pour pouvoir se réunir ». François Morton juge aussi que le lieu s’y prête bien : « Il est très central, il y a la maison de quartier Mendès France qui est là, un nouvel immeuble, et puis il est à quelques pas des habitations du quartier. »
Des tomates ont déjà pu être cueillies, le reste pourra être goûté à la « fin de l’automne »
C’est donc à cet emplacement qu’a ouvert, fin juin dernier, ce jardin où ont pour l’instant été plantés tomates, courgettes, melons, aromates, ou encore pommes de terre. Des tomates ont déjà pu être cueillies, le reste pourra être goûté à la « fin de l’automne », fait savoir Philippe Fressard. Des cultures dont tout le monde peut profiter. « L’accès est libre, mais le fait de planter, de définir les endroits, ça c’est le jardinier, et pour être jardinier, il faut cotiser à l’association. On a une cotisation libre de 15 euros [par an et par famille], mais elle est modulable, ce n’est pas une barrière à l’entrée, si quelqu’un dit : ‘‘Je n’ai vraiment pas les moyens, mais je veux rentrer, je peux vous donner 4 ou 5 euros’’, il n’y a pas de problème », affirme-t-il. Pour l’instant, l’association compte un « groupe d’animateurs de six personnes » et « de l’ordre de 24 personnes qui se sont inscrites » dont « 15 jardiniers », détaille le porte-parole du projet.
La Ville a déboursé 7 000 euros pour ce jardin partagé, correspondant « au raccordement et à la mise en place des bouches à eau ainsi que l’apport de compost et le travail du sol », et elle prend aussi « à sa charge les consommations d’eau », précise-t-on en mairie. « Après, […] l’association doit aller trouver des budgets, solliciter des organismes », ajoute François Morton. L’Assos’Regal a d’ailleurs obtenu 2 000 euros de la Région dans le cadre du budget participatif écologique 2021. L’association a par ailleurs pour projet d’ « attirer les écoles, former les enfants, les jeunes qui vont découvrir la culture potagère en ville, et surtout, l’apprentissage du travail collectif », prévoit Philippe Fressard. Pour rejoindre l’association, la contacter à l’adresse jpr@regal.bio.