Avec la hausse du coût de la vie qui se généralise, les étudiants sont particulièrement touchés. Selon l’UNEF (Union nationale des étudiants de France), le coût de la vie a augmenté de 6,47 % en 2022 pour les étudiants par rapport à l’année précédente. Cela représente des dépenses supplémentaires d’un montant de 428,22 euros par an.

L’alimentation est le deuxième poste de dépense dans un budget étudiant. C’est pourquoi l’UEY (Union des étudiants des Yvelines) a organisé, de 16 h à 19 h, le mardi 20 septembre, une distribution gratuite de produits de première nécessité, sans condition. Opération qui a, une fois de plus, remporté un franc succès, car ce sont près de 230 étudiants(es) qui ont défilé dans le hall du bâtiment Vauban pour obtenir quelques précieuses denrées.

Deux objectifs pour cette distribution

En amont de l’opération, une communication importante a été menée. La distribution a été relayée sur les réseaux sociaux, « et nous avons également envoyé un mail à chaque directeur d’UFR pour qu’il puisse transmettre l’information au plus grand nombre », explique Sabine Tixier, secrétaire générale de l’UEY. « Ce type d’actions que nous menons a deux objectifs. Premièrement, bien entendu, c’est d’aider les personnes qui sont dans le besoin. Ensuite, le but est également d’alerter les pouvoirs publics sur la situation financière parfois très compliquée des étudiants. »

La première opération de ce type remonte à janvier 2021. « C’est un mode d’actions que nous avons développé avec l’apparition du Covid-19. Tout le monde peut venir. Ici, nous avons essentiellement des étudiants de l’UVSQ mais pas uniquement », continue Sabine Tixier.

« Nous proposons tous types de produits, essentiellement des denrées non périssables. » Pâtes, riz, en passant par les conserves, les soupes ou encore de la purée. Étaient également proposés des œufs ainsi que des produits d’hygiène avec brosses à dents, dentifrices et des protections périodiques. Lors de la distribution, ce ne sont pas moins de 360 œufs qui ont été offerts à hauteur de quatre par personne. Vu le nombre grandissant de bénéficiaires, et le nombre de ressources parfois fragile, pas d’autre choix que de rationner les produits distribués.

« Les gens peuvent par exemple prendre 1,5 kg de pâtes et de riz. Ils ont la possibilité de prendre une grosse boîte de conserve ou deux petites. » Les produits offerts sont majoritairement issus de dons des adhérents du syndicat de l’UEY mais également d’ailleurs. « Par exemple, un de nos adhérents qui a travaillé dans une ferme a ramené des œufs gentiment offerts. La Biocoop de Saint-Cloud nous a aussi fait don de légumes. »

Le syndicat étudiant essaie d’organiser une distribution de produits une fois par mois dans différents lieux. Cela dépend en grande partie des ressources qu’il arrive à obtenir. « Il y a beaucoup d’étudiants(es) étranger(e)s qui viennent car ils ont moins d’aides qu’un étudiant français », se désole Sabine Tixier. Comme l’illustraient deux étudiantes ukrainiennes interrogées par La Gazette qui ont expliqué que « C’est la première fois qu’on vient ici. On a entendu parler de ça et comme nous n’avons pas droit à certaines aides financières en France, cette distribution fait du bien. »

« Nous devions faire une distribution jeudi à Versailles, mais cela ne sera pas possible. Nous allons prévoir une nouvelle date très prochainement », conclut Sabine Tixier.