Il y a plusieurs semaines, les policiers du groupe assigné aux violences aux personnes, ainsi que ceux du groupe de la protection de la famille de la sûreté urbaine d’Élancourt, ont été saisis pour interpeller un couple qui maltraitait ses enfants. Ils ont reçu plusieurs signalements de l’aide sociale à l’enfance des Yvelines ainsi que des commissariats de Plaisir et de Nantes. Les faits reprochés au couple traitaient de violences aggravées sur des mineurs de moins de 15 ans ainsi que de faits d’extorsion avec violence.

Les cinq enfants du couple vivaient un véritable cauchemar. Ils ont été entendus par des policiers et ont confirmé les violences subies. « L’homme avait pour habitude de taper les enfants avec des ceintures, des martinets, des spatules à gâteaux surnommées ‘‘la justicière’’, le tout encouragé par sa femme qui lui disait de frapper plus fort avant qu’il n’y ait des marques », précise une source proche de l’affaire.

Un enfant a déclaré que, dès le début de son apprentissage, sa mère âgée de 48 ans et son beau-père âgé de 41 ans lui demandaient de verser 150 euros mensuellement afin de participer aux frais du domicile.

Cet argent servait principalement à réapprovisionner le couple en alcool et en produits stupéfiants. En cas de refus de remise de l’argent, l’enfant se faisait frapper. « Le préjudice de l’extorsion était évalué à 3 275 euros ».

Le couple, grand consommateur d’alcool et de stupéfiants est allé encore plus loin. L’aînée de la fratrie a raconté que sa mère et son beau-père soufflaient, sciemment, de la fumée de cannabis au niveau du nez et de la bouche de son petit frère âgé de deux ans.

La fille aînée de ces bourreaux s’est vu délivrer 30 jours d’incapacité totale de travail (ITT) psychologique suite à son rendez-vous avec l’unité médico-judiciaire. Le troisième enfant de la fratrie à obtenu 10 jours d’ITT.

L’interpellation du couple s’est déroulée le 7 septembre dernier. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Trappes. Interrogés, les deux mis en cause ont reconnu certaines violences. Dans la foulée, une perquisition a permis de découvrir une carabine à plomb, un sabre japonais d’une longueur d’un mètre, 15 grammes de cannabis, plusieurs justicières, mais également des chaussures type rangers servant à frapper les enfants. L’homme et la femme ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.

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