Une relation amoureuse compliquée qui durait depuis une dizaine d’années a mené au pire : 135 coups de couteau, le chiffre est ahurissant. Dans la nuit du 27 au 28 juin 2019, Quentin se rend à Jouars-Pontchartrain pour rompre avec Dylan, son petit ami de l’époque qui était âgé de 24 ans. « Il voulait expliquer à Dylan qu’il avait rencontré une femme et mettre fin à une forme d’emprise. Le ton est rapidement monté. Dylan l’aurait menacé avec un couteau. Quentin se serait saisi de l’arme pour la retourner contre Dylan », relate un article de 78actu.
« Des traces de sang retrouvées sur plus de 800 mètres »
« L’autopsie révèle 135 lésions à l’arme blanche, dont plusieurs au niveau du crâne et du visage », poursuit un article du Parisien. Pour expliquer, en partie son geste devant l’assemblée, Quentin raconte : « Quand je suis arrivé, j’étais encore en train de pleurer. J’ai frappé à la porte, car je ne pouvais pas ouvrir avec ma clé. Il est arrivé, il était très surpris. […] Je lui ai dit : « Il faut qu’on parle. » Son visage s’est fermé. Il s’est habillé. On est sortis », continue 78actu. Dylan s’emporte ensuite rapidement.
« Je n’arrivais plus à lui parler. Il était très colérique… Il n’arrêtait pas d’insulter. Il s’est retourné et j’ai vu qu’il tenait quelque chose à la main. Grâce à la lumière de son téléphone, j’ai vu que c’était un couteau. Je lui ai tordu le poignet. Et j’ai récupéré le couteau par la lame avec la main », a raconté l’accusé devant les juges et le jury.
C’est à ce moment-là que tout bascule dans une ruelle étroite et sans éclairage. Quentin administrera 135 coups de couteau à la victime. « Ça a fait boum dans ma tête. J’arrivais plus à maîtriser. Il y a un premier coup qui est parti au niveau du cou. Mes gestes partaient dans tous les sens. Je n’arrivais pas à m’arrêter. Mes bras… », continue l’accusé en pleurant et essayant de cacher son visage dans son épaule.
« Des traces de sang sont retrouvées sur plus de 800 mètres entre le domicile de Dylan et l’endroit où son corps est découvert. […]. Le meurtrier est ensuite rentré chez lui, a pris une douche et s’est couché. Il a même appelé la police dans la matinée pour prévenir que son conjoint n’était pas rentré. Il dit « avoir tout oublié au réveil ». À l’issue de l’enquête, la notion de préméditation n’a pas été retenue. « L’analyse psychiatrique révèle par ailleurs que cet homme est sain d’esprit », poursuit Le Parisien.
Le verdict est attendu dans la semaine, l’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
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