La Fédération française de golf (FFG) poursuit son engagement en faveur de la transition écologique. Le 12 avril, elle a signé au Golf national de Saint-Quentin-en-
Yvelines, à Guyancourt, une convention avec l’Agence de l’eau Seine-Normandie, visant à réduire l’impact des activités golfiques sur les ressources en eau, ainsi que l’utilisation de produits phytosanitaires, réglementés par la loi Labbé, qui va s’étendre en 2025 aux acteurs économiques.
« Ce contrat avec vous va nous permettre de mieux se connaître, […] de définir un certain nombres d’objectifs concrets à poursuivre, et des types d’actions à mener pour atteindre ces objectifs, sur une période de trois ans », explique Sandrine Rocard, directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, établissement sur lequel s’appuie le ministère de l’Écologie pour mettre en œuvre sa politique de l’eau sur le bassin de la Seine et des fleuves côtiers normands. L’agence de l’eau accompagne différents acteurs tels que des collectivités, des agriculteurs, ou encore des industriels, en finançant leurs projets de préservation des ressources en eaux ou de la biodiversité des milieux aquatiques.
De 40 à 70% d’aides pour le financement d’études ou l’achat de matériel
« On les accompagne à la fois financièrement et techniquement », précise Sandrine Rocard. « Le but de ces partenariats est de partager des objectifs conjoints sur les milieux aquatiques et d’arriver à les atteindre collectivement, ajoute-t-elle. C’est dans ce contexte qu’on a initié une politique de contractualisation de partenariats très forte, avec différents acteurs. »
Dans le cadre de la convention avec la FFG, qui concerne 163 golfs du bassin Seine-Normandie dont le Golf national, c’est une réduction de 30 % de la quantité de produits phytosanitaires utilisés sur ces golfs qui doit être réalisée, et 250 000 m³ d’eau qui doivent être économisés et qui ne seront ainsi pas prélevés dans le milieu naturel. 5 000 m² de surface seront aussi désimperméabilisées, permettant ainsi que les eaux pluviales s’infiltrent.
Sandrine Rocard mentionne aussi l’ambition « d’arriver à mettre en œuvre la récupération des eaux usées, traitées, ou des eaux de pluie, là où c’est techniquement possible » et voit cette signature « comme une première étape un peu plus formelle que ce qu’on a fait jusqu’à présent ». « On espère que ce sera plus ambitieux, et on sera toujours au rendez-vous pour vous accompagner, glisse-t-elle, rappelant que ce partenariat est le fruit de « presque une année de négociations, d’échanges, avec un contexte compliqué de Covid ».
Du côté de la FFG, son président, Pascal Grizot, se dit satisfait et fier de cet accord. « Les points que vous avez soulevés, c’est exactement les points qu’on a décidé de mettre en avant », déclare-t-il à Sandrine Rocard, au moment de ratifier l’accord. Et pour cela, la Fédération, qui a déjà investi 12 millions d’euros pour améliorer ses systèmes d’irrigation, va bénéficier de 40 à 70 % d’aides de la part de l’agence, pour le financement d’études ou l’achat de matériel.
« Au-delà de l’argent, il y a d’abord le contact humain. Ce qui est important dans cette relation, c’est de bien apprendre à se connaître, qu’on puisse comprendre quels sont vos objectifs, et que vous puissiez aussi comprendre quels sont les nôtres, et que, ensemble, on arrive à un partenariat durable et bon pour les deux parties, affirme Pascal Grizot. Le golf […] se trouve aujourd’hui à la fin d’un cycle d’amortissement et de vieillissement du matériel consacré à l’irrigation, et il est très important de vous avoir à nos côtés, car on peut donner des informations à nos clubs et, bien souvent, le fait d’avoir un dispositif financier pour accompagner les clubs leur permet de déclencher une décision d’investissements plus rapide. »