La création de la Clinique juridique des Yvelines est née d’un double constat fait par les étudiants de droit de l’UVSQ. « Durant nos études, nous avons fait le constat que beaucoup de questions juridiques nous parvenaient de personnes qui avaient un manque d’accès assez flagrant au droit et surtout de manière gratuite », explique Maïssane Ledraa, cofondatrice et présidente de l’association de la Clinique juridique des Yvelines.

Pour passer de la théorie universitaire à la pratique, les étudiants ont proposé « une solution alternative en travaillant sur des cas pratiques pour aider des gens », poursuit-elle. La Clinique ne donne pas d’avis, ni de conseil juridique, mais seulement de l’information juridique. « Nous essayons de vulgariser et d’expliquer les termes juridiques aux gens qui nous sollicitent », raconte la présidente.

Elle informe autour de six pôles de compétence que sont le droit public, le droit privé, le droit pénal, le droit des affaires, le droit de la famille et le droit de la propriété intellectuelle. « Ce dernier pôle a été mis en place le mois dernier », ajoute Maïssane Ledraa.

Dans chaque pôle et pour chaque cas, un référent et un professionnel superviseur (professeur, avocat, doctorant, juriste, chargé de travaux dirigés…) travaillent en osmose avec la soixantaine d’étudiants qui composent la clinique juridique. Le premier contact se fait via le site internet : cliniquejuridiquedesyvelines.com.

Ensuite, les étudiants (de la L3 jusqu’au M2) vont plancher sur les cas reçus pendant une semaine. Puis, les référents vont effectuer une première relecture, et enfin le professionnel superviseur fera une dernière relecture pour s’assurer que les informations transmises sont correctes.

Une fois ce processus réalisé, le référent est chargé d’appeler la personne pour l’informer juridiquement de ses droits. « Tout cela se fait sur un délai de deux à trois semaines et uniquement par téléphone », précise la présidente de la Clinique juridique.

« Nous recevons des cas d’un peu partout en France. Sur 107 cas reçus depuis novembre, nous en avons traité environ 80. Quand ça ne concerne pas nos domaines de compétences, nous renvoyons les cas vers d’autres Cliniques partenaires situées partout en France ou vers des avocats quand nous n’avons pas la compétence nécessaire », conclut Maïssanne Ledraa.

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