Une trentaine d’étudiants étaient présents le mardi 15 mars, dans le hall du bâtiment Vauban de l’université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, pour une mobilisation contre le déplacement des locaux de l’association. Après la fermeture de la bibliothèque universitaire, c’est au tour du local de l’association UEY.

Une chanson de protestation scandée au mégaphone

Installé à côté de l’accueil depuis 1997, date de la création du bâtiment Vauban, difficile de manquer le local de l’association UEY (Union des étudiants(es) des Yvelines) qui organise des actions militantes comme des distributions alimentaires, des permanences pour les étudiants en difficulté…

L’association UEY regroupe une centaine de membres en comptant l’antenne de Saint-Quentin-en-Yvelines et celle de Versailles. Une pétition papier lancée contre la suppression du local de l’UVSQ, a récolté, en une journée, 702 signatures. Elle est suivie par une seconde pétition lancée en ligne, qui cumulait 47 signatures dans la matinée du mardi 15 mars. « Cela montre que notre local n’est pas inutile et est important pour tous », explique un membre de l’association présent.

Une chanson scandée au mégaphone résonnait dans le hall Vauban, pour essayer de se faire entendre d’Alain Bui, président de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, au sens propre comme au sens figuré. Les membres de l’association sont bien décidés à rester dans leur local du rez-de-chaussée, pour cela ils n’ont pas hésité à y dormir la nuit du mardi au mercredi, avec tente et café pour garder leur local. « La situation peut évoluer du jour au lendemain, c’est pour ça qu’il est important de se mobiliser même la nuit », explique Sabine Tixier, secrétaire générale de l’UEY.

« Cette mesure, elle n’est pas juste, à la fois dans son fond et dans sa forme. Il n’y a aucune nécessité de changer ce local de place et les lieux qui étaient proposés pour déplacer le local syndical, c’était en premier un bureau qui se trouve être le mien et qui appartient à mon laboratoire de recherche et en second la salle 205. On n’a pas été avertis non plus de ce changement, c’est n’importe quoi », explique une chercheuse de l’université, venue soutenir la mobilisation.

« Avoir un local au rez-de-chaussée du bâtiment comme celui de Vauban c’est vraiment une force et il ne faut absolument pas qu’il soit dissous. Il faut que ça reste ainsi car, dans les étages, ça ne servira à rien, il n’y a pas de passage. 90 % de notre activité se jouent sur la visibilité et l’endroit stratégique que nous avions jusqu’à maintenant », colère un étudiant membre de l’association.

« Nous avons déjà un élu, Damien, qui siège actuellement au conseil d’administration pour l’UEY, pour essayer de faire valoir nos droits et porter notre cause », conclut Sabine Tixier. Affaire à suivre donc. Contacté par La Gazette, la direction de l’université n’a pas pu répondre dans le temps imparti à la publication de notre édition.

 

Article mis à jour le 24 mars 2022 à 15 h 20

La direction de l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines a transmis un communiqué dans lequel elle précise que « l’université dénonce avec la plus grande fermeté l’occupation illégale d’un local de l’université par le syndicat étudiant UEY […] depuis plusieurs années, bloquant ainsi la mise en place d’un nouveau service dédié aux étudiants.

Ce local est en effet prévu pour accueillir, à partir du mercredi 16 mars, un point de retrait et de distribution d’ouvrages de la bibliothèque (« drive BU »), un nouveau dispositif mis en place à la suite de la fermeture de la BU pour effectuer des travaux nécessaires […].

La salle qui leur a été attribuée présente les mêmes caractéristiques que celles occupées par les autres syndicats étudiants (localisation, taille), ce qui permet de rétablir une situation d’équité entre les différents syndicats ».